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 April Brown

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April
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April


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MessageSujet: April Brown   April Brown Icon_minitimeMar 17 Fév - 23:16

Nom : Brown

Prénom : April

Surnom : -

Age 18 ans

Année : 3

Description physique :
April a un beau physique mais tout le monde n'a pas le temps de le remarquer… par exemple les vampires se faisant pourfendre… Elle n'est pas un canon servi dans les bouquins de top model et de beauté parfaite, mais elle a un style qui attire le regard. Car il ne suffit pas d'être belle pour avoir des soupirants, il faut faire ressortir quelque chose de son physique, il faut qu'on nous voit, et il est presque impossible de louper la jeune américaine. Elle a une longue chevelure rouge toujours détachée exceptée dans l'exercice de son travail (pour raison pratique). Au niveau de son visage on remarque ses yeux en amande couleur jade, souvent maquillé de Eye-liner noir. Elle reste très sobre et ne se maquille jamais plus qu'un trait de crayon (et encore si elle n'est pas fatiguée le matin, la flemme ça arrive à tout le monde…). Une petite bouche, un petit nez, enfin rien d'exceptionnellement laid, et rien d'extraordinairement beau. Elle n'est pas encore vampire ! Elle a un teint bronzé mais qui laisse penser qu'elle est européenne. Elle vient d'une ville où le soleil domine souvent le ciel, mais cela ne se remarque pas vraiment, elle pourrait très bien venir des Ardennes Belge que ce serait pareil !
Au niveau des vêtements elle a un style. C'est cela, (avec ses cheveux) qui ne laisse pas indifférente les gens qui la voient. Elle a un style vestimentaire particulier. Enfin, disons qu'elle peut très bien porter une minijupe sans paraître vulgaire. Alors que sur n'importe qu'elle autre fille, on la qualifierait d'indécente ! C'était peut être ses fines jambes d'acrobates ? Ou alors simplement son regard qui montrait qu'elle n'était pas une pimbêche, ou bien alors c'était juste la couleur et forme de la jupe qui important ? Personne ne savait, mais pourtant, jamais on ne pourrait la confondre avec une personne faisant le trottoir… Son look, indescriptible, malheureusement, s'accordait parfaitement à l'épée qu'elle possédait toujours ou presque sur elle. De quoi troubler les personnes innocentes ou pas, qu'elle croisait.
Le tout donne une fille qui a du charme !


Description psychologique :

[personnalité 1]
Le devoir surpasse les sentiments. J'ai toujours considéré mon travail comme plus important que tout le reste. Cela ne veut pas dire que je n'aime rien ni personne, que du contraire. Mais malgré tout l'amour que je pourrai porter à quelqu'un, je sais que je devrai peut être le tuer. C'est la première pensée qui me vient à l'esprit quand je croise quelqu'un et que je tisse des liens plus ou moins étroits. Mon devoir surpassera tout. Lorsque j'étais avec le vampire de mes rêves, malgré mes risques, et l'ignorance volontaire que je faisais preuve lorsqu'il rejoignait ses "amis", j'avais toujours à l'idée que je pourrais le tuer. A l'époque cette pensée était faible et c'était plus les cours que m'avait donné Mathilde qui me faisait être tel quelle et penser de cette façon (juste penser…). Mais après le meurtre de ma mère, ce devoir s'est imposé en moi. Je tuerai quiconque s'il le faut. Si Mathilde agit mal, je promets de tout faire pour la tuer. Si mon premier amour, tue un humain, je jure d'aller moi-même le pourfendre. J'hurlerai sans doute de douleur, je ne dis pas, mais j'abattrai mon arme. C'est mon travail.
Je suis juste, la justice est le mot qui dicte mes pas. L'égalité aussi.
Je n'ai jamais beaucoup traîné dans des lieux avec d'autres jeunes ou même toutes autres personnes d'un autre age, surtout ces deux dernières années, mais pourtant je me sens à l'aise entourée des autres. Je deviens rapidement familière et sympathique. J'ai l'impression de m'ouvrir bien que je garde mes secrets pour moi et des potentiels amis proches (dès que j'en aurai). Je suis assez extravertie par conséquent et plutôt impulsive. J'aime le danger et prendre des risques, je suis téméraire. Je réagis souvent violemment à toute situation. Je reste souvent forgé sur une même idée (têtue à mort si vous préférez). Assez rebelle, je ne me laisse pas faire (surtout après deux ans dans la nature et très libre). Je suis donc autoritaire mais je ne veux pas être responsable. J'ai souvent du mal à respecter les horaires pour un rendez-vous. Il est difficile de ne pas me remarquer quand je suis en tant "qu'humaine", je remue énormément ! Evidemment si je suis en pleine traque je ne commence pas à brailler comme une débile. Assez impatiente et avec des côtés "gamines", j'aime faire ma "chiante" et des petites crises de gosses (enfin c'est plutôt de l'hystérie quand on y réfléchit bien)
Je suis casse-cou (cela va de soi, vu ma témérité). Et je ne doute jamais de moi, avec une confiance excessive en ma personne, il arrive cela m'humilie mais je perds difficilement la face même devant des moqueries. Je suis assez fière mais pas prétentieuse. Disons que je n'ai pas honte de moi, de mon passé, de mes actes. Quand je dis savoir faire face aux moqueries c'est parfois violemment…même souvent. Je suis assez colérique dans un sens. Je suis aussi méfiante que confiante ! Enfin, disons que je donne l'impression d'être confiante mais je garde toujours une méfiance vis-à-vis des autres (le devoir surpasse le reste…). Pour mon métier j'espère bien le faire mais je ne vise pas être reconnue. Je vis simplement. Je suis solidaire et je veux aider les autres autant les humains que les vampires.
J'aime dire la vérité, être franche (si je le peux). Et parfois, en disant la vérité, je ne me rends pas compte que je blesse les autres.
Je suis assez intuitive pour deviner qui est amoureux de qui mais pas pour deviner qui m'aime. J'ai aussi mes instincts de chasseurs qui me permettent de débusquer facilement les autres et de tendre des pièges, et aussi de deviner les intentions (mauvaises) des autres (cela ne veut pas dire que je devine pour tout le monde !)
Parait que mon énergie débordante peut être exaspérante…je suis trop motivée…

Passons du côté fort négatif de ma personnalité…je suis assez rancunière. J'ai aussi du mal à faire la différence entre réalité et rêve. Suffit que j'aie envie qu'une telle chose se passe pour que j'y croie. (Ça ne veut pas dire que je suis folle ! [Enfin elle a quand même une double personnalité lol]) Je ne fais pas attention à l'argent et dépense sans compter (ça vient de ma période "sauvage"). J'agis sur des coups de tête et je fonce dans le tas. Elle est assez marginale et de côté, trop fantaisiste pour qu'on s'approche d'elle.
Mis à part sa relation avec un vampire, elle n'a jamais eu d'autres petits copains. Elle ne saura pas trop comment réagir et risque d'être parfois (souvent) imbuvable.
je l'avoue,je n'ai pas beaucoup de respects pour mes supérieurs et les personnes plus fortes que moi (chose dangereuse). Je fais parfois preuve d'inattention. Je décroche parfois totalement d'un truc sur lequel je devais rester concentré (les cours, par exemple). Je suis vulgaire, enfin grossière. Disons que les gros mots, les insultes, je connais. Je suis directe et les autres le reçoivent comme un crochet du droit. Je suis plutôt belliqueuse (avec les humains) et bagarreuse.

J'ai beau avoir une belle guitare et pratiquer parfois la batterie je ne sais pas en jouer. Je doute que quelqu'un puisse être plus nulle que moi. En fait c'est un véritable carnage quand je me saisis d'un instrument de musique. Mieux vaut fuir (loin) ou mettre des boules quies (et encore je suis pas sure que ça sera suffisant).

Je remets souvent au lendemain ce que je devrais faire le jour même.

Je suis assez sympa avec les élèves, même ceux qui enfreigne le réglèment ! J'accepte les petits écarts mais ce n'est pas parce que je gracie que j'oublie ! Disons que je suis cool mais gardienne en même temps. Et puis c'est pas parce que des petits écarts passent que forcément tous les écarts passent Wink et je ne fais pas ça par amour pour la personne. Pas de favoritisme, l'égalité. C'est juste que je suis tolérante.

Aussi je change parfois complètement de sujet sur une même phrase je m'égare quoi. C'est mes troubles de l'attention sans doute... et peut être aussi mes doubles personnalités

Personnalité secondaire : Enormément de phobie. Elle reste pareil à elle même (voir personnalité 1) sauf que si l'objet d'une de ses phobies surgit, elle devient comme une personne ayant des phobies : apeurée et angoissée. Lorsqu'un méchant vampire survient elle redevient directement la personnalité 1 et ses phobies disparaissent.

Ce que vous pensez des élèves de la Night Class : Elle les apprécie (elle ne hait pas du tout les vampires puisque relation avec l'un d'eux) Elle est méfiante comme avec tout le monde et à la fois confiante (voir caractère). Elle les considère comme des humains normaux en fait. Mais est plus sur ses gardes (normal)

Liste de choses que vous aimez : Le chocolat noir ! L'intense... ; faire des acrobatie et surtout me faire remarquer (je suis exubérante normal). J'aime aussi me prendre des délires genre comme si j'étais actrice d'une pièce de théatre.
Liste de chose que vous n'aimez pas : Le chocolat blanc je hais ça, et en plus j'en ai déjà retrouvé fondu endessous de mon oreiller (alors que c'est ma cachette préféré pour mes chocolats noirs !).

Une citation que vous appréciez : "La mort c'est un peu comme une connerie. Le mort, lui, il ne sait pas qu'il est mort. Ce sont les autres qui sont tristes. Le con, c'est pareil." de Geluck (quelque chose ^^")

[Personnalité 2] :

La vie n'a pas été facile avec moi. Je sais que je suis pas la seule à avoir eu tant d'épreuves douloureuses dans mon existence, et cette succession d'épreuves m'ont peu à peu transformée. Toutes mes rencontres qui ont mal tournées avec un vampire ont laissé une marque indélébile sur mon coeur m'ont rendu méfiante envers eux, et envers chaque personne que je ne connais pas, vampire ou humain. Pourtant, je ne laisse paraître aucune méfiance sur mon visage, et mon expression dépend de la personne en face de moi. Soit froide, ou soit amicale. Froide quand je n'ai pas envie de faire d'effort. Même avec les amis, il m'arrive d'être froide, c'est plus fort que moi... Mais bien sûr je peux être aussi super sympa, dynamique... enfin tout dépend du contexte.

Dans un combat, je suis cruelle, très cruelle. Sans aucune pitié. J'ai bien faillis mourir ce fameux jour où j'ai dû tuer du ma mère, ce qui m'oblige à laisser toute trace de compassion derrière moi. Cette saleté de jour hante mon esprit depuis trop longtemps. Malgré tous mes efforts pour le dissimuler, les regrets et la culpabilité d'avoir tué ma mère me rongent de l'intérieur. D'ailleurs, je me prends pour responsable de la mort de ma famille. Sinon, je suis quelqu'un sur qui on peut compter, et j'assume mes actes et mes responsabilités jusqu'au bout. Je suis fidèle, juste. Enfin, je veux pas non plus me faire passer pour un chevalier servant mais bon... Mon rôle de gardienne au sein de l'Académie me prend beaucoup de temps, et j'avoue éprouver du plaisir lorsque je prend les élèves en flagrant délit. Surtout celles du Bloody Love (niarc niarc niarc). Et est-il utile de préciser que j'adore me battre? Malheureusement, étant une gardienne, je ne peux pas causer de baston générale à l'Académie. Finalement, c'est peut-être pour ça que je suis gardienne, pour être obligée de laisser mes ardeurs belliqueuses de côté. Quoi qu'il en soit, je n'hésite jamais à m'en prendre physiquement à quelqu'un dès que je vois la moindre résistance à mes ordres (lorsque je suis en patrouilles bien sûr! Je ne m'appelle pas Elodie, moi! Quoi que celle-là, je saisis la moindre occasion de m'en prendre à elle, je l'avoue...).
En fait, je crois que les autres ne m'aime pas trop. C'est sûr, je suis le règlement de l'Académie à la lettre, et je ne laisse passer aucun incident. Je pense aussi que j'ai tendance à faire un peu peur, enfin, seulement pour ceux qui ne me connaissent pas vraiment telle que suis vraiment. D'ailleurs, qu'on m'aime ou qu'on ne m'aime pas, je m'en fous. Il ne faut pas croire non plus que j'ai un coeur de pierre. Mais j'avoue, je ne suis pas toujours tendre. D'ailleurs, je me demande comment j'ai pu m'amourachée d'un vampire par le passé, et surtout, comment ce vampire a pu rester avec moi et mon fichu caractère!!
Aussi, une dernière chose, je suis têtue, coriarce. Et aussi perspicace, je cerne vite la situation, alors faites attention... vous faites une entorse au règelemtn de l'école à vos risque et périls... (hum, je déconne).

Ce que vous pensez des élèves de la Night Class :Je suis pour la paix entre les humains et les vampires, même si c'est dur de ne pas me laisser emporter par mes préjugés et les expériences très peu agréables que j'ai eu à subir.

Liste de choses que vous aimez : J'adore trop ma batterie et ma guitare et j'aime me déchaîner dessus quand je suis énervée. Le plus marrant, c'est quand je veux embêter les locataires des chambres voisines en faisant un boucan dingue. Elle n'ose plus m'ennuyer depuis qu'elles ont tenté de me voler mes baguettes et mon ampli... Allez savoir pourquoi.

Liste de chose que vous n'aimez pas :J'aime pas le chocolat noir. Sauf dans les cadeau? Non mais quelle horreur! C'est dégoûtant! C'est tout amer! Je préfère mille fois mieux le chocolat blanc. Ha oui, au fait je suis une accro au sucre...Donc je ne vous citerai pas le nombre de tablettes de chocolat blanc que j'ai planqué dans ma chambre!!
Ce que je n'ai jamais compris, c'est pourquoi j'ai aussi plein de chocolat noir dans ma chambre... j'ai beau le jeter, il revient toujours!

Une citation que vous appréciez :

"Amour et danger, c'est la même chose: un champ de bataille. Se regarder dans les yeux est comme s'envoyer un missile.

Signe distinctif, autres : elle a une double personnalité



Lien avec d'autre personnages : a un ex petit ami (le vampire) qui peut être interprété. Elle est également amie avec Thomas.


Dernière édition par April le Mar 3 Mar - 23:22, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: April Brown   April Brown Icon_minitimeSam 21 Fév - 15:59

Histoire :

Enfance:


Je sortis de la maison en courant sur mes jambes déjà fines et longues pour mon âge. Je sautai avec agilité et souplesse par-dessus le petit massif de fleurs de son jardin et me dirigeai vers le portail de la maison. Du haut de mes sept ans, je parvins difficilement à ouvrir le verrou du portail et dévisageai l’individu qui se présentait.
J’avais attendu ce jour depuis très longtemps, le jour où j’allais enfin rencontrer son maître pour devenir une hunter, comme mon frangin Allan avant moi. Je chassai violement le nom de celui-ci de mon esprit, pour m’empêcher de me souvenir. Me souvenir qu’il n’était plus dans le même monde que moi. Enfin, il était mort et enterré pour moi.
Il y avait le Allan d’April qui était partit au moment où ce vampire lui avait effacé sa mémoire, et le Allan d’aujourd’hui, qui ne me reconnaissait plus. Le Allan d’April était gentil et souriant, et le Allan vivant froid, distant, tellement différent. C’était pourquoi je désirais devenir hunter. Pour empêcher les vampires commettre du mal autour d’eux. Comme mon père et ma mère. Je me secouai la tête violemment. Je ne voulais pas me rappeler. Ce geste parut sans doute étrange, car le visiteur s’agenouilla devant moi.

-Alors, la môme, ça va pas ?

Je levai la tête et dévisagea l’inconnu. Il était bien trop fin et trop de courbes formaient son corps pour qu’il fût un homme. Devant moi, se tenait une jeune femme fine et élancée, à l’allure fière et droite. Une cascade de cheveux bruns lui tombait jusqu’à la taille et entourait un visage aux traits fin. Ces yeux étaient d’un joli brun noisette. Ils m'avaient hypnotisés dès que j'y avais plongé mon regard vert jade.

-Vous… vous êtes une elfe ? demandais-je de ma petite vois aigue et enfantine.

L’inconnue, qui était sûrement mon professeur pour devenir hunter, éclata d’un rire tonitruant.

-Mais non, la môme, moi c’est Mathilde Leston, ta maîtresse pour t’entraîner et devenir la meilleure hunter du monde !

J’écarquillai les yeux, surprise, et entendit derrière moi mes parents qui se rapprochaient. Ils saluèrent l’ « elfe», et l’invitèrent à prendre un café. Elle les suivit d’une démarche féline et souple.
Mes parents décidèrent que mon entrainement serait quotidien avec cette femme, sauf le dimanche heureusement. Elle m’impressionnait, me faisait presque peur avec sa façon brutale de parler. Et puis elle était si grande…
Je me cachai donc derrière les jambes de mon père lorsque le moment fut venu de le dire au revoir. Une fois de plus, elle s’accroupit, et m’ébouriffa les cheveux.

-Alors sois en forme demain, petite !

Je retins une grimace je n’étais pas petite. J’étais normale, un point c’est tout. J’étais même grande pour mon âge. Je lui jetai un regard noir, rempli de toute la haine que je pouvais. Un fois de plus, elle se mit à rire.

-Goodbye petit monstre !

« Petit monstre » ?

*****


Le lendemain fut une journée atroce pour moi.

D’abord, il y eut ma première « rencontre » avec mon arme.
Mathilde m’avait menée dans le grand jardin situé derrière la maison. Elle m’avait initiée à la manipulation d’une épée, qui, pour le moment était en bois. L’entrainement fut plus dur et plus épuisant que je le pensais, surtout que Mathilde était dure avec moi. Quelques heures plus tard, elle décréta que c’était l’heure de la pause, et m’amena à l’ombre sous un arbre. Au sol, était posé un paquet long et fin. Ma curiosité piquée au vif, je questionnai du regard ma nouvelle maîtresse.

-Qu’est-ce que c’est ? demandai-je.

Un sourire énigmatique s’étala sur son visage et elle déballa précautionneusement l’emballage. Une épée se présenta, brillant sous le reflet du soleil. La garde était en argent et elle était incrustée de pierres rouge sang. Soudain, je hurlai et reculai brusquement. Cela servait à tuer et à blesser. C’était quelque chose de malsain. Mathilde posa sur moi un regard étonné, puis amusé.

-Ne t’inquiète pas ! Ca ne peut pas te faire de mal, c’est ton épée… Et une très bonne épée crois-moi, elle sera la hauteur de tes capacités j’en suis sûre. Mais je ne préfère pas te parler de ses origines pour l’instant…

Fascinée, je me rapprochai d’elle et de l’épée que je contemplai. Je tendis la main et passa le doigt sur la lame, sur le fil de l’épée pour être précise. Une goutte de sang perla au bout de mon index.
Des larmes dégoulinèrent le long de mes joues. J’avais raison depuis le début, cette épée faisait mal et était mauvaise. A cause d’elle, un vampire pouvait me manger si il sentait l’odeur de mon sang ! J’étouffai mes sanglots.

-Je veux pas ! Elle est méchante.

Mathilde me lança un regard contrarié et exaspéré.

-Mais non ma puce, ce sont les vampires qui sont méchant, et encore il y en a des gentils !
-Peut-être mais elle fait couler le sang et ça attire les méchant vampire donc l’épée est méchante ! Complice des méchants vampires !

Mathilde pouffa.

-Bon c’en est assez pour aujourd’hui. Mais un jour ou l’autre, il faudra bien que tu l’utilises…
Elle es retourna et se dirigea vers la maison.
-Nan ! Moi je veux être gentille ! Pas méchante ! Gentille comme Allan l’était avant ! Avant qu’il rencontre un méchant vampire…

Elle tourna la tête.
-Que dis-tu ?
Elle essuya mes larmes avec sa main.
-Un méchant vampire a tué mon frère.
-C’est pour ça qu’il faut que t’utilises cette épée. Pour empêcher les mauvais vampires de blesser des innocents, tu comprends ma puce ?
J’acquiesçai, et un grand sourire se dessina sur ses lèvres.
-Allez, on rentre à la maison maintenant.

Au fil du temps, j’appréciais de plus en plus Mathilde. Même si parfois je la mettais en colère, je savais qu’elle était gentille et qu’elle voulait m’aider. Je ne me doutais pas que j’avais en face de moi une hunter renommée et forte, et peu à peu, elle devint comme une grande sœur pour moi.
Je voyais arriver avec angoisse le jour où je devrais utiliser cette épée, mais je me contentais d’utiliser mon épée en bois, inoffensive. Pour progresser, je n’avais pas d’autre choix que de l’utiliser. L’entrainement était dur, et les exigences de Mathilde changeaient sans cesse. Je me contentai d’obéir docilement, mais ce n’était pas facile.

Quelques mois plus tard, alors que ma maîtrise de l’épée s’était améliorée, je sentis que le jour tant redouté était arrivé. Mais je ne le redoutais plus, au contraire, j’en avais marre de cette minable épée en bois inoffensive ! J’accueillis donc ma nouvelle arme avec plaisir.
Il m’avait fallu du temps pour comprendre qu’à partir du moment où je voulais être hunter, il me faudrait tuer, blesser. C’était inévitable. Je croyais qu’exercer ce métier suffirait pour protéger ma famille, que la seule évocation de ma fonction ferait fuir tous les vampires. Ce que je pouvait être naïve. J’était loin de me rendre compte ce qui allait m’arriver…

*****

Les années passèrent. Au fil du temps, mes sens s'étaient aiguisés, et Mathilde me disait souvent que je lui faisait penser à un vampire. Mes aptitudes physiques étaient normales...pour une personne ayant suivi mon entrainement. J'étais forte, assez bonne stratagème, avec par contre, une tendance pour le risque démesuré et stupide. Mais mes capacités parvenaient, parfois, à compenser ma bêtise et folie.
Allan, mon frère, restait cet étranger malgré tout. Le temps ne changeait rien à notre relation, nous restions deux êtres à part et rien ne nous reliait. J'aurais pu mourir qu'aucune larme n'auraient coulé, et pour moi, il était déjà mort. Cependant, je restais attachée à mes souvenirs comme une noyée à sa bouée. Je m'accrochais à ce passé qui s'effaçait...lentement. Il s'était forcé, une fois, à passer une journée avec moi, nous avions fait des activités ensemble (jeux video, pizzeria, jeux video, encore, vision d'un match de foot puis ballade) mais derrière nos rires se cachaient des mines tristes : on a renoncé avant que le soleil n'aie totalement disparu. J'ai accepté le fait qu'il m'aie oublié, comme il a accepté le fait que je l'aie aimé. Cependant, je conservais, au plus profond de moi, la douleur de l'avoir perdu.

Les entrainements se succédaient, les petits combats contre Mathilde aussi. Une fois, j'ai réussi à la blesser (inutile de préciser que c'est parce qu'elle avait trébuché contre une branche sur le sol, et qu'elle s'était égratigné sur mon épée en tombant. Et pas besoin de spécifier que sa chute est due à cause qu'elle s'était blessée la veille contre un vampire...) Mathilde croyait en moi et cela me déroutait...un peu. Elle espérait beaucoup de moi, trop peut être.
Un jour, ce fut le jour. Le fameux jour. Celui tant attendu. Aujourd'hui, j'allais vagabonder en ville dans le but d'attaquer...bien entendu j'avais déjà suivi Mathilde durant une ou l'autre de ses traques, j'avais longtemps fait des simulations, j'avais testé, je m'étais entrainée. Malgré cela Mathilde restait tendue...avant qu'on parte, elle m'avait fait un long laïus sur le fait de tuer un ancien humain. Elle m'avait dit de ne pas être pétrifiée à l'idée de tuer. Mais cela ne me choquait plus. La première fois que je l'avais vue tuer un humain, bien sur, j'avais été abasourdie et je n'avais pas compris, et puis maintenant, alors que mon esprit avait muri, je percevais la nessessité de tuer ces monstres. Son discours me parlait surtout d'état psychologique quelconque que je devrais subir. J'ai craqué et j'ai fait ma rebelle (cela m'a vallu cinq minutes de plus sur la patience du chasseur et son calme). Nous sommes donc parties.
Mathilde devait rester en retraite et je devais agir. J'étais plus excitée qu'effrayée, je le reconnais. Pour débusquer un vampire on aurait pus mettre du sang et attiré la vermine, mais cela aurait attiré trop de vampires pour une seule personne...une débutante. Alors on s'était contentée de faire un piège à deux, enfin surtout elle. Elle m'avait amenée près d'un bâtiment qui contenait un vampire et m'avait prévenue que celui-ci ne tarderait pas à sortir le bout de son nez. Et, en effet, il sortit. c'était un homme, au paravant, c'était un père, peut être, un mari, sans doute, un être cher à quelqu'un certainement. Mon cerveau calculait ses pas, ce que je devais faire mais aussi je ressentais le fameux état psychologique. Ma seule pensée fut : "Merde, elle avait raison !" car bien vite le vampire agit. Je perdis le fil de mes calculs, mes opportunités. Je perdis le contrôle simplement. Mathilde intervint directement et tua le vampire. Elle soupira mais ne dit rien. Je regardai mes pieds, penaude. Puis nous repartîmes à la recherche d'un nouveau vampire sans rien se dire.

C'était une femme cette fois-ci, enfin non, plutôt une adolescente d'un ou deux ans en plus que moi (chose guère certaines, car souvent leur traits sont ravagés). Elle semblait moins douée que le précédent et je parvins à la blesser, mais elle aussi. Mathilde agit une fois de plus. Cette fois-ci, sans doute parce que j'avais été moins stoïque que la dernière fois, elle se permit des commentaires sur ma façon de m'y prendre puis on repartit. On trouva une troisième, et j'espérais, dernière victime... Une femme, à nouveau, plus âgée (mais là encore ce n'était que des suppositions), elle semblait malheureuse. C'était d'ailleurs celle qui avait l'air le plus humain des trois...et pourtant ce fut celle que je parvins à tuer. Il me fallut trois jours de convalescence à cause des blessures. Une semaine de méditation sur mes actes, et un moins d'entrainement et puis je pus repartir en chasse...toujours accompagnée, jamais seule. Je venais d'entrer dans mes quinze ans.


Dernière édition par April le Dim 22 Fév - 22:32, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: April Brown   April Brown Icon_minitimeSam 21 Fév - 16:03

Histoire (suite ):
Stupide amour !
Je ne sais pas pourquoi mais dès que je l'ai vu j'ai ressentit une attirance irrésistible. Je savais pourtant que sa beauté n'était pas réelle. Je savais qui il était et le danger qu'il était surtout. Je savais toutes ses choses mais malgré cela mes pas m'ont entraîné vers lui. Peut être était-ce le goût du risque ? J'aimais faire des folies, chose aussi dangereuse qu'utile vu mon "métier". En tout cas, dès que je l'ai vu dans cette rue sombre je me suis avancée vers lui. En un coup d'œil j'avais deviner ses origines, sans doute un vampire level C. Il ne me fallut pas beaucoup plus de temps pour deviner ses intentions. Son terrible dessein ne m'effraya pas et j'avançai vers lui. Plus je m'approchait plus je sentais une chaleur recouvrir mon cœur, ce qui, en soit était un paradoxe quand on sait qu'il était un vampire et donc glacial. Je suis arrivée à quelques pas, innocente et pourtant subjuguée par ses yeux rouges. Il me regarda, sans doute qu'il me considérait comme une proie plus que potentiel vu mon attirance irrationnelle et totalement stupide. Il ne me fallut que quelques pas félins pour le rejoindre. J'ai su, à la vue de ses yeux sanglants, qu'il m'avait choisie comme victime. Flattée de ce sombre honneur, je souris. Il ne se doutait pas du danger que je représentais pour lui comme moi j'occultais le danger qu'il représentait pour moi. Le jeu de la drague allait commencer. Il tenterait sûrement de me charmer pour m'entraîner dans un recoin sombre de la ruelle pour accomplir son terrible projet. Moi j'allais subir son envoûtement sans broncher. Je voulais qu'il me drague, longtemps si possible, non pas que je voulais une vie plus longue, mais je voulais connaître la douceur, je voulais boire ses paroles comme il boirait mon sang plus tard.
- Jeune demoiselle, il n'est pas bon de traîner ici. Que faites vous dans ces bas quartiers ? demanda t il d'une voix qui faillit me faire évanouir, à ses yeux je remarquai la réjouissance d'avoir une proie si facile.
J'aurais voulu répondre, je chasse, comme toi, enfin plutôt toi. Mais cela aurait finit ce jeu qui venait à peine de débuter. Enfin "jeu" n'était pas le mot exact, cela aurait simplement terminé les déclarations romantiques. Je ne suis pas de ce style là, d'habitude, mais les vampires nous font perdre la tête, non ?
- On ne pose pas ce genre de question à une inconnue… répondis-je le sourire aux lèvres.
- Ne restons pas inconnu alors, dit il d'une voix qui, à nouveau, me fit fondre.
Je ris. Il constata que je n'étais pas aussi facile qu'au premier abord. Il a beau être un vampire et me faire délirer, ce genre de phrase, je ne gobe pas, elles sont trop irréelles et belles aussi. Jamais au grand jamais un homme ne me dira pareille chose.
- Ce n'était pas terrible…je sais. Dit il, faussement abattu et rieur, en faisant un pas vers moi. La chaleur me brûlait presque à présent, alors qu'en réalité c'était un bloc de glace qui avançait.
Le fait qu'il s'approche, réveilla en moi tous mes sens de chasseuse. J'avais déjà tué des vampires, j'en avais approché de très près mais aucun jusqu'à présent n'avait eu pareil effet sur ma personne. J'acceptais l'idée d'être tentée par Satan comme bon nombre d'humain avant moi. Et l'obscur avenir qui se profilait devant moi m'effrayait de moins en moins. Je me faisais à l'idée d'être "bue". Chose ridicule d'ailleurs.
- C'était trop beau au contraire. Soit plus réel…humain.
J'avais parlé très bas, presque chuchoté, et le dernier mot avait plus fait bouger mes lèvres que du bruit. Cependant j'étais certaine qu'il avait entendu. A la compréhension de ce mot il se rétracta et s'écarta vivement de moi, la peur traversa son visage avant de disparaître derrière ses traits trop parfaits.
- Qui es-tu ? demanda t il de son ton doux mais un peur sur la défensive.
- Une inconnue dans tes griffes. Dis-je téméraire.
- L'inconnue a-t-elle un nom ? demanda-t-il poliment.
- April…Brown.

Je laisse un sourire fière apparaître, mon nom n'est pas inconnu, comparé à moi. Mon nom est la chasse incarnée. Il recule à nouveau d'un pas, je regrette d'avoir dévoilé si vite mes origines. Ce qui est fait est fait, je n'ai pas le pouvoir de remonter le temps. En parlant de pouvoir je me demande quel est le sien… Ca me rappelle que je n'ai pas respecté beaucoup des règles à prendre lorsqu'on rencontre telle énergumène. Par exemple celle de s'informer sur la cible ou encore celle de ne pas l'approcher. Mieux vaut éviter de comptabiliser le nombre de règles que j'ai bafoué.
- Pourquoi viens-tu ? Tu nous cherches…tu veux m'attraper sans doute !
- Je veux t'empêcher de faire une bêtise, je ne suis pas le mal.
- Tout est subjectif. Riposte-il.
- Tout est véridique.
- J'ai le droit de ne pas être d'accord. Rétorqua-t-il.
- J'ai le droit et même le devoir de t'arrêter si tu agis mal.
- Pourquoi voudrais-tu m'aider ? demanda-t-il.
- Pourquoi ne voudrais-je pas ?
- Ne retourne pas mes questions.
- Comprends-moi, alors.
Il soupire, moi je garde une mine réjouie (il est diablement beau).
- Quel serait mon intérêt à ne pas vouloir t'aider si je cherche à empêcher les morts inutiles. Donc, je veux t'empêcher de mal agir plus pour moi que pour toi. Enfin là encore tout est subjectif mais je me vois mal commencer une conférence sur les pertes d'emploie qu'entraînerait un "apprivoisement"des vampires. Je ne dis pas ça péjorativement.
- T'es futée, je n'en doute pas mais est-ce que tes capacités intellectuelles valent des capacités physique ?
Un sourire s'étale sur son visage. J'effectue un salto arrière histoire de prendre des distances plus réglementaire (et surtout pour la class). Je sors mon épée et du haut de mes 15 ans je le menace. Lui doit en avoir 16. Je ne sais rien de lui et pourtant je m'apprête à le combattre. Je me bats en aveugle et contre une personne qui a fait chavirer mon cœur dès l'instant où mes yeux vert jade ont croisé les siens. Je suis folle et j'aime ça.
Alors que j'apprêtais à attaquer voilà qu'il disparaît. Il devient invisible. Ma surprise l'amuse, car j'entends son ricanement. Merde. Mon irrépressible attirance va encore m'apporter que des ennuis. Comment combattre quand on ne voit rien et qu'on est totalement désemparée ? Eh bien on donne des grands coups d'épée dans l'air espérait le toucher. Ca peut paraître pitoyable et ridicule (en fait c'est plus que paraître), mais que faire d'autre ? Écouter le bruit de ses pas, mais la jeunesse excuse les erreurs et la stupidité. Je n'ai jamais cru en ma chance, c'est un fait. Et pourtant, quelqu'un devait être pour moi car un coup d'épée dans le vent l'a touché, du sang a perlé et il a crié. Il est directement réapparu. Je le regardait béatement (sa soudaine réapparition avait fait naître en moi un sentiment d'amour fou. J'aime être idiote, c'est une passion chez moi). En état d'hébétude je ne remarque pas les vauriens (dans son genre malheureusement) qui s'aventure. Depuis lors j'ai retenu que le sang attirait les vampires, et pas que les gentils ! Evidemment au bondissement du premier suceur de sang j'ai réagi. Je ne l'ai pas pourfendu d'un coup d'épée mais légèrement assommé. Après avoir proféré quelques vaines menaces, j'en ai conclu que j'étais dans la merde. C'est ce genre de conclusion très vulgaire qui vous vient dans une situation merdique (n'ayant trouvé d'autres termes, je me contenterai de celui-ci). Mon cerveau se désengourdissait de la vue de mon prince charmant (j'ai décidé ça depuis quelques minutes, ce serait cool n'empêche). Il n'y avait que trois vampires (visiblement méchant) présents. Il fallait trouver une solution et vu les vampires celle de l'attaque n'était pas réellement la meilleure. C'est dans ses moments que vous remercier la technologie d'avoir inventé les gsm (même si ce n'est pas la technologie mais plutôt les hommes). Genre vous passez un appel rapide (tout en attirant les vampires et en les évitant, ça parait simple comme ça mais pas tellement) à vos parents adorés. Conversation rapide se résumant en quelques mots : venez me sauver. Mes parents (pas très loin puisqu'ils faisaient leur travail et qu'ils craignaient pour ma vie, et donc restaient toujours à distance raisonnable. C'est pour ça que je les remercie de faire ce fabuleux métier) débarquèrent. Les vampires (pas mon suceur de sang, celui-là je me le garde) furent tuer, ce n'était que des perfides level E. Ensuite il y eu l'engueulade d'un comportement stupide, etc. Après on s'intéressa enfin à la beauté incarnée agonissant. Après quelques rapides explications embrouillées, on l'embarque pour le soigner. Résultat de cette escapade : interdiction de sortie et de chasse. Le vampire crève de soif, évidemment. Là je m'approche (le risque, y a que ça pour faire sa rebelle suite à une punition).
- T'as soif, hein ?
- Je ne te suis pas très bien. Tu as d'abord succombé à mon charme, ensuite tu m'as blessé et attiré des vampires, puis tu m'as sauvé, et maintenant tu me nargues.
- Exactement ! m'écriais-je réjouie qu'il ait si bien suivit le cours des évènements et après avoir légèrement (et lamentablement) rougit lors du "charme".
- Tu veux mourir ? demanda-t-il très naturel.
- Je n'y tiens pas particulièrement, non. Mais pourquoi pas, j'aime les trucs nouveaux ! Trêve de bavardages, tu veux boire du sang ?
- Approche ta gorge. Demande t il les yeux pleins d'envie.
- Bien sur ! dis je enjouée à l'idée de me faire mordre.
Je me penche vers lui. Il s'approche lentement mais je sais qu'à tout moment son mouvement deviendra vif et … tranchant. Je m'écarte, attends. Je ris lui parait énervé. Et puis je lui tends des pochettes de sang.
- C'est froid mais moins dangereux. Dis-je sérieusement (air qui ne me va pas, d'ailleurs !).
Il s'empare de mon présent et boit avidement le liquide. C'est répugnant et pourtant je ne pus me résoudre à quitter cette vue. Après avoir finit son festin il me regarde avec insistance, je détourne les yeux.
- Je te l'avais dit, qu'il y avait d'autres solutions que tenter de tuer les gens. Vous n'êtes pas mauvais.
- Je n'avais pas songé à ça.
- C'est que t'es bête ! répondis-je en affichant mon air de gamine amusée.
Il sourit, ce fut le premier sourire que je lui arrachai. J'en suis très fière.
- Pour parler de chose moins drôle…
- Seulement pour toi…coupa t il après s'être fait traité d'idiot.
- Tu ne vas pas pouvoir crécher longtemps ici…un vampire qui dort chez un chasseur c'est pas vraiment bien vu. Expliquais-je.
- Et une fille de chasseuse qui se laisse draguer ? demanda-t-il me fixant d'un regard perçant.
- Je suis chasseuse. Et je ne sais pas si c'est bien vu, pour répondre à ta question, je verrai quand j'aurai une fille.
- Question bête, commença t il.
- Pour changer, coupais-je à mon tour.
- Où puis-je me procurer d'autres pochettes de sang ? dit il, posant enfin sa question.
- Tu n'es qu'un obsédé du sang toi ! Dans les hôpitaux et il y a quelques filiales vampiriques qui en vendent, mais ne me demande pas de lui, je ne sais rien !
- Quand dois-je partir ? demanda t il de but en blanc.
J'aurais voulu hurler toute ma douleur à l'annonce de son départ (j'exagère) mais je me retins et répondis d'un ton indifférent.
- avant demain soir…
- D'accord. Répondit il platement.
Je devrais sans doute lui proposer qu'on se revoie…mais je ne peux pas. S'empêcher de son désir profond est une chose affreuse. Ca semble nous bouffer de l'intérieur. J'ai beau m'être dit qu'il n'était qu'un vampire, et fourbe et mal dragueur en plus, cela n'a rien changé. Je l'ai quitté pour rejoindre ma chambre (j'avoue avoir eu l'espoir qu'il m'empêche de partir ou mieux encore qu'il me rejoigne dans mon lit mais rien ne se fit). Le lendemain matin il saluait à distance mes parents. Là encore l'envie de m'époumoner me saisit mais je me retins, un peu de décence… Il était sur le pas de la porte, j'étais déjà habillée, minijupe avec un dessus épaule découverte mais j'avais mis une veste (pour la décence…). Il partit sous l'œil menaçant de mon père et ma mère. La porte claqua, fermant à jamais mes chances de le revoir…de l'embrasser (rêve fait la nuit…à moins que cela ait été réelle ? je me plais à y croire). Partirait-il en courrant ou marcherait-il paisiblement, regrettant notre séparation ? Je me dirigeai vers la porte, à petit pas et silencieusement, mais ces précautions étaient vaines et inutiles, mes parents ont l'ouïe fine.
- Où tu vas ? Interrogea assez sèchement ma mère.
- M'entraîner, je ne veux pas perdre la main. Répondis-je naturellement.
- Bien sur…siffla mon père entre ses dents.
- Tu ne sors pas, renchérit ma mère.
Je ne suis pas une fille docile. Pourtant, je suis remontée dans ma chambre (en râlant et tapant du pied, pour la forme). En haut je bondis à ma fenêtre pour voir si mon soupirant (j'ai déjà prévu beaucoup de projets sur notre futur) était encore visible. Et oui, je le vis encore, marchant dans la rue…bientôt il disparaîtrait parmi la foule. Chose inacceptable vu l'avenir que je nous prévois. Je suis agile et descendre de ma fenêtre me fut assez aisé (ou alors c'était l'amour qui me faisait pousser des ailes…). Je courus de toutes mes forces vers lui. J'avais beau être à bout de souffle, ne plus sentir mes jambes (finalement j'ai du me faire assez mal en atterrissant). Je le voyais mais doucement il semblait disparaître, comme un caméléon. Alors ça non ! Il ne me fuie pas maintenant, après tout ce que j'ai fais pour le rejoindre (300 mètres). Je bondis sur lui et m'agrippe à son torse alors qu'il était devenu invisible.
- Reste ici !
- Que me veux-tu encore ? enquit-il à moitié exaspéré.
Je ne sus que répondre mais ne me décrochai pas pour autant. Ce que je lui voulais ? Je l'aimais, tout simplement, je le voulais. Ces réflexions me firent enfin constater que j'étais fasciné par lui et ça (en plus d'être tiré d'un bouquin) c'était pas bien.
- Eh bien, je veux que tu restes ici.
- Et pourquoi ça, demanda t il interloqué et à la fois amusé.
- Ne joue pas à ce jeu là. T'es un vampire, non ? Tu sais exactement ce qui se passe. Dis-je gênée.
- Je ne peux rien faire pour toi.
Ah bien ça, c'est la meilleure ! Et il espère quoi ? que je l'oublie et que je continue ma petite vie tranquille…je suis totalement sous son emprise (enfin là j'exagère mais on en est pas loin). Je ne peux me résoudre à l'oublier, à le perdre. Il est mien.
- Tu es mignonne, tu parais intelligente, mais tu es une chasseuse, nous sommes incompatible.
- Toi aussi t'es un chasseur…sauf que tu ne chasses pas la même chose que moi. Rétorquais-je blessée.
- Je ne t'aime pas. Dit il sentant l'orage venir.
Celui-ci ne se fit pas attendre, je le giflai violemment. A la réflexion c'était une réaction très égoïste. Je constatai enfin ma bêtise. Je ne peux imposer mes sentiments (aussi fougueux soient-ils). Je le lâchai et il partit.

*****


Dernière édition par April le Sam 21 Fév - 19:35, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: April Brown   April Brown Icon_minitimeSam 21 Fév - 16:03

Histoire (suite 2) :

S'en suivirent plusieurs jours de réflexion intense et de questionnement. J'en conclus, difficilement, qu'il était inutile d'espérer un rêve et je repris ma petite vie tranquille. En quelques jours son effet dévastateur était passé et je ne comprenais pas comment j'avais pu être à ce point amoureuse. C'était plus que bête.
J'avais guérie aussi vite que je m'étais éprise de lui. Je me baladais paisiblement, le cœur apaisée, dans le parc (par la même occasion je cherche des vampires faisant des choses regrettables) quand je le vis. Je sentis mon cœur exploser dans ma poitrine. Je me souvins enfin pourquoi j'avais été subjuguée par lui. Il me remarqua et contre toute attente il s'approcha de moi. J'eus un petit sourire. Comme la première fois, son approche me laissa l'impression d'une grande chaleur et non de leur froideur caractéristique.
- Bonjour, toi ! me dit-il très enjoué, peut être trop.
- Salut…
Mot bien court pour une fille folle d'amour, je le conçois.
- Ca va, toi ? demanda-t-il gauchement.
- Ca allait avant que je te revois… tu es hypnotique.
- J'en suis navré.
- Tu n'en as pas l'air…
- J'aime savoir que tu es obnubilée par moi.
- Tu as changé…
- Je bois du sang en pochette maintenant.
- C'est bien…on marche un peu ? proposais-je maladroitement.
Il fit un signe de tête et nous commencions à marcher. Je cherchais toujours à saisir ce brusque changement de caractère chez lui…qu'éprouvait-il ? Je me mis stupidement à espérer, chose que je m'interdisais d'ordinaire, mais était-il ordinaire ? Notre marche fut longue et nos paroles variées. Vint à nouveau le temps de nous quitter, je ressentis encore cette déchirure en moi à cette annonce. Il s'éloigna me laissant seule avec mon cœur déchiré, encore.
Le lendemain je le revis. Je tachai de comprendre un peu mieux que la veille ce changement en lui. Il semblait juste vouloir passer du temps avec moi…et moi je ne demandais pas mieux. Un mois, ou peut être deux, je ne sais plus, passèrent.
- Pourquoi tu as changé ? demandais-je à nouveau.
- Tu me demandes ça inlassablement, dis moi ?
- Désolé…donc ?
- Tu m'as manquée.
- C'est tout ?
- Oui.
- Ah…et en quoi t'ai-je manquée ? interrogeais-je.
- Tu es exceptionnelle…je ne sais pas moi.
Pour me faire taire il m'embrassa. Je bravais les interdits, je faisais une chose contre nature, contre nos natures et j'aimais ça. Il aurait pu me tuer ou me mordre mais les risques semblaient accessoires, seule notre baisé comptait. Un long baisé langoureux… Ses lèvres me brûlaient, cette sensation n'avait toujours pas d'explication pour moi mais je l'aimais (j'ai toujours aimé la chaleur et le soleil).
Mes parents désapprouvaient cette relation impossible. Il regardait mon petit ami d'un œil mauvais et se permettaient certains commentaires odieux sur lui en sa présence. Mais tout comme moi, il n'en avait que faire. Il m'aimait. Les semaines passaient.
Ce que j'adorais quand nous étions l'un contre l'autre, c'était lorsqu'il me mordillait le cou. La première fois j'avais été terrorisée et je l'avais (violemment…) frappé. Mais maintenant cela est presque une drogue…non c'est une drogue. Mais même si nous vivions ce conte de fées fabuleux, nous devions respecter nos "races". Lorsque je disparaissais pour traquer les tueurs, il ne disait rien, ni dans un sens ni dans l'autre et moi, quand il partait traîner avec sa bande de vampires, je ne disais rien non plus. Nous taisions ces différences. C'est peut être cela qui, finalement, a tout détruit ? Peut être que ce silence sur ces choses qui nous composent entièrement à fait que notre relation à échouer. Se cacher équivaux dans un certain sens à se mentir, nous nous mentions mutuellement sur nos activités, illicites ou pas. Et pourtant ces activités sont une part entière en nous, nous sommes ce que nous faisons et le dissimuler n'était pas la solution…
Au bout de plus de six mois, nous nous séparions, sans remord, sans regret, sans honte, sans amour, sans amertume, sans tristesse, sans bonheur, sans douleur, sans peur, sans rien. C'était comme si ces mois n'avaient été qu'une passe, aussi douce et belle soit elle. La drogue avait fini par disparaître ou ne plus faire effet, je ne sais pas. Enfin pas exactement, car je l'aimais toujours, mais ce n'était plus les désirs intenses que je ressentais à sa vue. Nous sommes restés amis, un temps, et puis on s'est perdu de vu, tout simplement. Il a une place dans mon cœur, je le sais. Tout ce que nous avons vécu fait parti de nous et jamais je ne cacherai cela…
Maintenant, j'ai oublié cette sensation quand je le voyais, elle ne me manque pas, ce n'est qu'un souvenir qui s'use et s'efface…
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MessageSujet: Re: April Brown   April Brown Icon_minitimeDim 22 Fév - 22:38

Rencontre avec un sang-pur

Je me baladais sous la pleine lune, seule, le long de South Platte. La rivière s’écoulait avec un clapotis qui m’était familier et qui avait le don de me relaxer pour réfléchir. Je m’assis près du cours d’eau et plongeai mes pieds nus dans l’eau glacée qui me fit frissonner. J’emplis mes poumons d’air frais et observai les étoiles. Je repérai sans aucune difficulté les différentes constellations. Je soupirai. L’entraînement avec Mathilde avait été long aujourd’hui, et m’avait laissé de nombreuses ecchymoses. Je grognai en sentant la douleur parcourir mes membres lorsque je me couchai sur le dos, les pieds baignant dans l’eau reflétant la beauté de cette nuit sans nuage. Je fermai les yeux, savourant la caresse du vent sur ma peau, ignorant la morsure de l’eau froide sur mes pieds. Ma mère ignorait que j’étais là. Elle me croyait endormie, comme toute adolescente bien docile et obéissante. Je fermai les yeux et laissai toutes sortes d’images venir à mon esprit, et je finis par m’endormir.
Soudain, j’ouvris les yeux. Quelque chose, j’ignore quoi, m’avait tirée du sommeil. Je me remis souplement sur mes pieds et retint une grimace en sentant les fourmis qui parcouraient mes pieds. Ils étaient glacées et avaient pris une couleur bleue. Je remis mes chaussures. Soudain, je sus ce qui m’avait réveillée. Une odeur forte pénétra dans mes narines. Une odeur que je ne connaissais que trop bien. Un vampire. Je suivis l’odeur jusqu’à l’orée d’une forêt et y pénétra.
Je commençais à bien me débrouiller dans les traques, et Mathilde me laissait de temps en temps abattre seule un vampire qu’elle estimait inoffensif pour moi. C’est donc sans aucune inquiétude que me lançai à la recherche de ce vampire. Je l’aperçus derrière un buisson, accroupi et produisant des bruits de succions écœurant. Il était barbouillé de sang, ses cheveux étaient longs et emmêlés, ses vêtements déchirés, ses yeux d’un pourpre envoutant. Heureusement pour moi, ma vue était excellente dans l’obscurité, et je pouvais distinguer le moindre détail comme en plein jour. Il était très beau, attirant, d’un charme qui en ferait craquer plus d’une…
En me voyant, le vampire délaissa son repas et se leva. Je ne dis rien tandis qu’il me dévisageait.

-Tes traits me sont familiers…

J’ignorai cette phrase prononcée d’une voix mielleuse et irrésistible. Je ne connaissait pas ce vampire, et même si je l’avais connu, moi ou Mathilde l’aurait sans aucun doute tué. Je me saisis de mon épée et plongeai mon regard dans le pourpre de ses yeux. Ce que je lus aurait dû me faire reculer, mais pourtant je ne bougeai pas.
Son regard exprimait toute sa puissance, sa confiance en lui. Il allait me tuer. Ce n’était pas un vampire comme les autres que j’avais devant moi, et j’avais été sotte de ne pas m’en être rendue compte plus tôt. C’était un sang-pur. Le vampire le plus dangereux que j’aie vu dans mes seize ans de vie. Par orgueil, je m’obligeai à lui faire face. Je n’avais jamais fui devant personne, et ce n’était pas aujourd’hui que cela allait commencer. Mon instinct me hurlait de disparaître de sa vue, de retourner chez moi, mais je restais là, droite, la tête relevée, mes yeux dans ceux du Level A.
Le vampire sourit, dévoilant une rangée de dents pointues et écarlates. Puis, il effectua un saut périlleux, sautant de plus ou moins cinq mètres. Je reculai violemment de deux pas et dégaina mon épée. Mais c’était trop tard. Il atterrît sur moi et me propulsa au sol. Il était à califourchon sur moi, position qui me déplaisait énormément. Son visage se rapprocha du mien, et je tressaillis. J’étais incapable de bouger. Ses mains enserraient mes poignets et ses jambes serraient ma taille. Il enfoui son visage dans mon cou qu’il caressa de ses doigts pâles et glacés. Je serrai les dents. Je me sentais atrocement faible. Il ouvrit sa bouche, révélant ses canines acérées et s’apprêtant à mordre. Je me retins de hurler. Si il faut mourir, autant mourir dignement ! Un gémissement s’échappa de ma gorge tandis que me rendais compte de ce qui m’attendait. Je n’allais pas mourir. J’allais devenir comme ceux que je chasse. Un vampire, qui va dégénérer en Level E et va faire des dizaines de victimes. Ma peur s’agrandit et je hurlai, désespérée. C’était la fin. Le vampire rapprocha ses dents de mon cou tandis que des larmes naquirent des mes yeux et roulèrent le long de ma joue, venant mouiller la peau de mon futur assassin. Soudain, il recula son visage du mien, amusé de constater mon état de panique et de désespoir.

-Qu’est-ce que je suis stupide… je n’ai même pas testé ta résistance.

Il sortit un poignard dissimulé dans sa manche et fit une trace avec sur ma joue. Une goutte de sang y perla et il posa ses lèvres sur ma joue pour l’aspirer. Ma bouche se tordit dans une grimace de dégout. Je fermai les yeux, attendant la douleur que provoqueront ses canines lorsqu’elles pénétreront dans ma peau et commenceront ma lente transformation en monstre…
Soudain, le corps du sang-pur s’affala sur moi, m’écrasant par son poids. Je ne remarquai pas les éclaboussures de sang sur mon visage. Je fixais d’un regard horrifié l’endroit ou quelques secondes plus tôt se situait son cou intact. Une profonde entaille avait été faite au niveau de la colonne vertébrale. Je regardai d’où pouvait venir la personne qui avait fait cela et je repérai sans mal. C’était un autre vampire. Il tenait une sorte de boomerang de métal recouvert de sang et j’identifiai l’arme qui avait servi à tuer mon agresseur. Je me débarrassai du corps en le faisant basculer, encore sous le choc de ce qui venait de m’arriver. L’inconnu s’avança vers moi et me tendis la main que j’attrapai. Il me hissa sur les pieds et je le dévisageais. La première chose qui me choqua fut son regard. Vide. Dénué d’expression. Fixant un point invisible. Il était aveugle. Ensuite, ce fut le tatouage qu’il portait sur le front. Un symbole complexe constitué de roses entrelacées. Son teint était pâle, voire cadavérique, et ses cheveux étaient coiffés en pétard.

-Qui êtes vous ?...

L’inconnu, sans bouger ni la a tête ni les yeux ne répondis qu’après un bref instant.

-Juste quelqu’un qui passait dans le coin et qui ne te veux aucun mal.

J’en ignorais les raisons, mais je croyais ce vampire inconnu. J’éprouvais un soulagement indescriptible, inimaginable. J’essuyai mes larmes d’un mouvement lent. Je n’aurais jamais dû perdre de telle manière mon sang-froid. Je me sentais minable stupide. Et pour encore en rajouter une couche, je m’évanouis dans ses bras.

J’ouvris les yeux et la première chose que je vis fut un décor familier : le plafond de ma chambre. Pendant quelques secondes, je ne compris pas ce que je faisait là, et enfin, je me rappelai les évènements qui s’étaient produits.
Mon père arriva et m’expliqua qu’un vampire qu’il ne connaissait pas m’avait ramené à la maison. Comment savait-il où j’habitais ? Je l’ignorais. Mais il me fit parvenir une nouvelle bien pire qui me glaça jusqu’aux os : ma mère avait disparu.


La fin d’une époque.

Jamais, au grand jamais, je n’avais pensé que je devrais en arriver là. Elle se tenait devant, moi, le cadavre ensanglanté de mon père dans les bras.
Elle… ma mère. Au premier regard, j’avais reconnu ses canines immaculées, souillée par un couleur écarlate. L’odeur écœurante du sang pénétra dans mes narines et je n’eus aucun mal à lutter contre la nausée. J’avais l’habitude.
Sauf que rien ne m’avait préparé à devoir me défendre contre ma propre mère. Je me sentais faible, atrocement faible. Tout ce que j’avais appris ces dernières années semblait s’effacer peu à peu dans ma mémoire, comme de l’encre qui se dissous dans l’eau…
Je me retins de hurler et tentai désespérément de garder mon sang-froid. Mes pensées s’envolèrent vers la vampire. Une poussée de haine m’envahit et je du la réfréner. J’éprouvais un grand mal à remettre mes idées en place et à empêcher la panique de m’envahir.


-M… maman ??

Je la regardai, ébahie, les yeux écarquillés par la peur. Chargez-moi de tuer un vampire, je le tue. N’importe lequel, quelles qu’en soient les conséquences. Sauf ma mère. Je n’avais pas pris de décision : la tuer ou la laisser vivante ? Mon cœur me hurlait de lui laisser la vie, mais mon cerveau était d’un avis très différent…
J’avais vécu ma vie sans me douter le sort qu’il lui était destiné. Je savais que la mort n’était jamais loin, qu’elle errait sans cesse autour de notre famille depuis que j’étais hunter. Mais je n’osais pas penser à ce que je pouvais faire. Elle avait tué mon père. Elle n’était plus ma mère. Un son étranglé monta de ma gorge. Le temps passait, et je n’étais toujours pas prête à prendre une décision. Je tenais la vie de ma mère et celle de ceux qu’elle pourrait éventuellement tuer entre mes mains. J’éprouvais beaucoup de mal à réaliser que mon père était bel et bien mort, mais j’étais incapable d’éteindre la lueur d’espoir qui battait dans ma poitrine. Il n’allait pas se relever, fatigué mais souriant. Son regard ne sera plus jamais animé de l’étincelle que j’appréciais tant chez lui.
Je secouai la tête. Il fallait que je fasse quelque chose. Je contemplai ma mère en train de se délecter de sang de mon père, le regard se teintant de panique.
Je m’approchai lentement vers elle, occupée à se nourrir. Je sortis silencieusement mon épée de son fourreau, m’obligeant à faire un pas, puis l’autre, puis un troisième.
Ma mère leva la tête et me dévisagea. Elle émit un sifflement furieux tout en me lança un regard noir à travers ses yeux écarlates. Elle jeta le corps de mon père négligemment par terre. Je tâchai de ne pas me laisser distraire par cet acte outrant et ignoble, insultant à l’égard de mon père. Elle n’aurait jamais fait ça, elle aimait mon père. La femme en face de moi ne pouvait pas être la femme qui m’avait élevée pendant toutes ses années.
Cet être avait pris possession du corps de ma mère: dorénavant elle était morte, comme Allan, comme mon père. Il fallait que je la tue. Une résignation nouvelle naquit dans le font de mon regard. Je serrai la garde de mon arme à en faire blanchir mes jointures. La vampire recula de quelque pas et se mit en position d’attaque. Je ne pouvais plus me permettre de montrer la moindre parcelle de doute dans mon regard. Or c’était dur, très dur. J’ignorais encore si j’avais pris la bonne décision.
J’accélérai le pas, et un sourire féroce s’étira sur ses lèvres rouges.


-Allez approche ma belle… Ton sang sera bien meilleur que celui de ce misérable humain… Il ne sait presque pas débattu. C’était plutôt décevant…

Je lui lançai un regard un regard plein de rage. Son sourire s’agrandît.

-Moi, tu vois… Je préfère les tuer au dernier moment… Pour pouvoir les savourer, tu vois ? …

Elle n’eut pas le temps d’achever sa phrase. Elle porta ses mains à la lame qui pénétrait dans son abdomen puis me dévisage d’un regard mêlant incompréhension, douleur et frayeur. J’avais l’impression d’être une traitresse en face de la personne que j’avais trahie.

-April… Tu veux tuer… ta propre mère. ?

Cette phrase me pétrifia jusqu’aux os. Ce n’était pas la vampire qui me parlait. C’était ma mère, sa façon de parler, son regard … J’enlevai ma lame de son corps meurtri, et elle tomba par terre après m’avoir lancé un regard plein de détresse. Je ne retins pas mes larmes quand je le sentis perler de mes yeux, je ne retins pas mon hurlement de douleur qui s’échappa de mes lèvres. J’étais perdue, désemparée. J’avais le sentiment de revivre l’impuissance qui m’avait figée face au sang-pur qui avait tenté de me tuer, dans la forêt…
J’observai calmement le corps de mes parents. Le regard vide, dénué d’expression. J’étais à bout. Pourtant, je ne pouvais pas rester ici. J’en était tout simplement incapable. Je ramassai mon épée ensanglantée et l’essuyai sur mon jeans. Je rassemblai mes forces et courus jusqu’à ma chambre ou je rassemblai quelques objets qui m’étaient chers. Puis, je me dirigeait vers la chambre de mes parents et ouvrit le coffre-fort. Par chance, ma mère m’avait confié le code, comme si elle savait que j’en aurais besoin un jour…
J’enfournai quelques liasses de billets dans un sac que j’avais saisis au passage. Mes doigts touchèrent une enveloppe que je pris et observai. Mon nom avait été tracé d’une écriture fine et penchée, celle de ma mère. Je rangeai l’enveloppe dans le sac et redescendis au rez-de-chaussée. Heureusement, il me restait suffisamment de sang-froid pour écrire une lettre à Mathilde, lui expliquant tout ce qui s’était passé, puis je m’enfuis dans la nuit. J’allai contemplai une dernière fois le visage de mes parents. Le regard de ma mère était empli de crainte, de douleur. Celui de mon père était inexpressif. Je devinai déjà que ces visages allaient me hanter jusqu’à la fin de mon existence. Enfin, je m’enfuis dans la nuit.

Je me contentai de suivre mes pas. Là où j’allais n’avait aucune importance, pourvu que je m’éloigne de mon ancienne demeure. Je courus jusqu’à ce que je sois à bout de souffle, et m’arrêtait dans un bois et m’assis en dessous de l’arbre le plus proche.
Je tentai de remettre de l’ordre dans mes pensées, dans toutes mes questions.
J’étais seule à présent. C’était l’unique chose dont j’étais sûre. Ma mère et mon père était morts, tués tous les deux par un vampire… Mon frère ? Tout comme mes parents, un vampire c’était chargé de « mettre fin » à son existence… J’ignorais ce qu’il allait devenir, et cela m’importait peu. Puis je me rappelai la lettre que j’avais trouvée dans le coffre de mes parents, je l’ouvris et la lus.


Dernière édition par April le Lun 2 Mar - 20:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: April Brown   April Brown Icon_minitimeLun 2 Mar - 20:24

« April,

Si tu lis cette lettre, c’est que je ne suis plus de ce monde, que je n’ai pas réussi à te protéger comme je l’avais souhaité. Pardonne-moi, je n’ai pas les mots pour t’écrire à quel point je regrette d’être partie sans avoir pu te défendre une dernière fois. Tu es déjà très apte à assurer ta survie, et j’en suis fière. Quoi qu’il en soit, je t’aurai aimé jusqu’au bout.

Si je suis décédée à l’heure actuelle, c’est sans aucun doute qu’un vampire m’a tué. Tu sais comme moi que j’arrive toujours à tuer les vampires de classe de E à B, or, je suppose que c’est un sang-pur qui est parvenu à mes fins. Donc, je suis devenue un vampire, à mon plus grand regret. Connaissant ton père, il se chargera personnellement de mon cas et mettra fin à mon errance de vampire. Pourras-tu lui transmettre tout mon amour, et lui dire qu’il a pris la bonne décision ?

Mais, April, fais attention : sans aucun doute, je reviendrai à la maison comme suceuse de sang. Les vampires qui dégénèrent en Level E se rendent souvent dans les lieux qui sont chers à leurs cœurs. Quoi qu’il en soit, je pars la tête remplie de bons souvenirs…
J’espère que ton entrainement se passe bien, tu peux être une grande hunter ma chérie !
Je pense à toi, où que je soie. Je t’aime.

Maman. »


Je plissai la lettre dans ma main. A travers ces mots, se reflétait toute la force de ma mère. Elle s’exprimait avec la légèreté que je lui avait toujours connue. Mais Elle avait fait une erreur. Elle n’avait pas envisagé le fait qu’elle tue mon père, et que je doive moi-même me charger de la tuer.
Mes doutes s’envolèrent peu à peu. J’avais pris la bonne décision face à ma vampire de mère. J’avais bien fait de la tuer. Et mon père aurait agi de même. Bien sûr, mes regrets ne disparurent pas totalement.

Mes pensées s’envolèrent vers le sang-pur responsable du bouleversement de ma vie.

« Tes traits me sont familiers… »

Cette phrase me revint subitement en mémoire, semant le trouble dans mon esprit. Ses mots prirent alors tout leur sens. J’avais toujours ressemblé à ma mère. Cette réalité s’imposa à moi : le sang-pur qui m’avait agressé avait mordu ma mère. Je fermai les yeux. Moi aussi, j’avais faillit mourir à cause de lui, et sans le vampire aveugle dont je ne connaissais toujours pas le nom, je serais déjà morte et enterrée.
La fatigue finit par me vaincre et je m’endormis d’un sommeil fade et sans rêve
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MessageSujet: Re: April Brown   April Brown Icon_minitimeMar 3 Mar - 19:53

Double doutes :
Je n'avais pratiquement pas dormi et pourtant je n'avais jamais été aussi éveillée qu'à cet instant. J'étais dans une forêt sombre. Nonobstant l'angoisse que reflétait cet endroit, je n'avais pas peur. Mon esprit ne pouvait se focaliser sur ces ombres inquiétantes, sur ses bruits étranges. Non, j'étais concentrée sur une toute autre chose : la mort. On ne peut pas mettre un point final à la vie d'un proche. On ne peut se faire à l'idée de la fin et de l'absence de présence d'un être cher. Personne ne sait comprendre. Il faut du temps…Je n'ai pas eu le temps. Mes pensées tournent en rond, je le sens, et pourtant je ne peux les empêcher. Je vagabonde dans des théories insensées : je n'accepte pas. Personne ne peut admettre, je ne suis pas psychologue, mais même si la mort a déjà frappé ma famille quand j'étais jeune, cela n'a pas eu le même impact. Mes yeux d'enfants sont morts, remplacés par une vision des choses plus mature. Je regrette l'innocence. Je me répète qu'ils sont morts. Mes pensées se répètent mais je refuse. Je réfute cette vérité trop douloureuse.
Je hurle. Je crie tout simplement. "Ils sont morts". Je le crie plusieurs fois de suite. Je veux être d'accord avec ça. Je désire simplement oublier l'espoir de les revoir…
Mes cris résonnent et puis meurent doucement… Après ses hurlements, je m'effondre sur le sol. Je pleure. Je n'empêche pas. A quoi bon ? Même si j'y mets toute ma force, je ne saurai éviter cette douleur de jaillir. Aucun ange, aucune âme n'est là pour m'aider… Je suis seule et ce n'est que l'absence d'eau pour mes larmes qui arrêtent mes gémissements. Mes yeux me brûlent et je me relève enfin. Il fait toujours noir, mais je ne doute pas que des heures ont passées.
Une sorte de courage ou plutôt les forces du désespoir à moins que ce ne soit juste l'esprit de survie, je ne sais pas, mais cela me força à quitter cette obscure forêt. Au bout de quelques pas (ou plus) j'eus comme l'impression que tout était clair et j'avais le sentiment que j'acceptais. Je savais cette impression éphémère. La douleur ne tarderait pas à m'assiéger de nouveau…

Que laissais-je derrière moi ? Rien. La mort. Le silence. Le néant. Le passé. La douleur.
Qu'allais-je trouver devant moi ? Rien. La vie. La solitude. Le monde. Le futur. Le désespoir.
Je n'avais en tête que ces deux vérités. Pour moi la maison familiale n'était plus. Mon frère avait survécu…et alors ? Au fond de moi il avait déjà sa place six pieds sous terre ! Ces paroles étaient dures…mais j'étais désespérée. A la réflexion, peut être que cette fissure au sein de notre famille aurait pu nous rapprocher comme avant ? Ou peut être pas. Mais cela ne changeait rien. Je n'allais pas rester là-bas dans cette maison à me noyer dans le sang. Et Mathilde ? J'eus une brève pensée pour elle. Ma grande sœur, confidente, amie, ma seule famille à présent, comment pouvais-je la quitter ? Malgré ma lettre, malgré mes mots. Ils paraissaient trop formels pour une personne qui a une si grande place dans ma vie. Pourtant je marchais bien loin de notre "repère", de notre ville. Je la quittais, j'eus l'impression de fuguer : idée absurde. J'étais assez grande pour m'émanciper. Malgré cette autorisation à partir, je ne comprenais pas pourquoi je partais, enfin pourquoi je n'allais pas voir Mathilde. Je pris conscience alors d'une chose, je cherchais l'isolation. Je marchais et quittais la vie. Je disparaissais, m'évaporait, de la sphère humaine.
Mes pas me portaient déjà vers la rivière. Je ne comprenais pas pourquoi j'allais là-bas…qu'est-ce qui m'attirait dans cet endroit qui reflétait tout le début de ce carnage ?
Je vivais dans l'incompréhension. Je me laissais guider par autre chose que la raison…

Je ne prenais pas conscience du danger, je le minimisais. J'occultais le fait que le méchant vampire pouvait encore rôder dans les parages car même s'il avait paru bien mort, un sang pur ne meure pas si facilement…
Dès que j'aperçus l'endroit où le possible tueur de ma mère (car ce n'était pas moi !) m'avait attrapé. J'éprouvai le besoin de frapper…de battre quelque chose ou quelqu'un, mais rien ne répondit à mes attentes… Pour combattre cette impulsion, je me jetai habillée dans l'eau glacée de la rivière.

Le jour succéda à la nuit et mon corps humide par cette nuit glacée…J'émerge de la douleur comme de l'eau. Je sors…je pars…

Le temps passe et je vis isolée toujours en marche, toujours seul. La vie normale n'a plus d'existence : seul la nature, la liberté compte à mes yeux… Mais vivre en dehors de la civilisation est-il vraiment le bon choix ? …
Je marchais tranquillement, me baladant dans une forêt sans savoir où mes pas me conduisaient : je me laissais guider par mes instants. Même si le monde de la chasse aux vampires je l'ai occulté de mon existence, je n'ai fait que perfectionné mes réflexes, mes capacités. Je ne chasse plus le vampire : je chasse les bêtes. J'apprends les choses différemment…


- Ils sont morts…je ne souffre plus en le disant…enfin, la douleur est toujours présente, une cicatrices ineffaçable, mais elle est fermée dans ce cœur meurtri et guéri.
- Ai-je encore ma place ici ?
- Oui.
- Non.
- Peut être.
- J'ai peur, cet endroit est hostile.
- Suis-je faible ?
- Qui pense ?


Ce fut la première fois que je délirai… Comment décrire une sensation qu'on n'éprouve pas dans son entierté ? Cet esprit assiste à telle phase, le suivant vit un autre instant. C'est impossible à comprendre et à expliquer. Mon esprit est juste divisé. Mes personnalités contrôlent juste un corps. Ils sont dissocier l'un de l'autre, à part. Ils ne vivent pas la même chose. Ils sont différents mais ils communiquent un peu entre eux aussi…

Après des délires, des changements de caractère si la formulation semble plus correcte…je décidai de sortir de ma solitude, de mon isolement, de ma vie. Je n'ai pas su où j'étais exactement mais deux jours après mon brusque retour avec la civilisation, je pus trouver un moyen de rejoindre ma ville natale. Mes capacités me permirent d'acquérir de l'argent (pas besoin de spécifier comment…le vol n'est pas vraiment punissable, si ? Enfin, en cas de nécessité absolue ? C'est pour le bien d'autrui que j'ai dérobé un peu de sous…on ne peux pas m'en vouloir ?). Après les problèmes de conscience (réglé assez vite) j'embarquai dans un train très long…le plus long train que je n'avais jamais vu. L'Amérique est bien connue pour ça : des trains dépassant l'horizon. Bref de retour chez moi je reconnus assez vite l'endroit. Rien n'avait beaucoup changer : je commençai à douter de la longueur de mon départ. La maison de Mathilde était devant moi. Semblable à elle-même sauf que je me sentais étrangère…
Je toquai poliment, chose qui ne me ressemblait guère dans le passé. La porte ne s'ouvrit pas. Une panique grandit en moi : et si elle était partie…pour toujours ? Sans trop savoir si c'était mon cœur qui était plus résistant ou s'il y avait une autre raison, j'acceptai la nouvelle sans broncher, sans souffrir. J'étais juste inquiète.
Le soleil déclinait et je m'étais assise sur les marches poussiéreuses. Quand Mathilde apparut je ne constatai aucun changement, mis à part des habits assez combattants. Elle ne me sourit pas, moi non plus. Je me levai. Elle me fixait
.
- April ? demanda-t-elle prudente.
- Mathilde ? dis-je d'une voix qui semblait étrangère, trop posée pour la vie des quartiers pauvres, pour mon ancienne vie.
- Tu es enfin revenueconstata-t-elle très sobrement.
Je réfléchis à sa façon de parler, d'être. Sa posture, assez distante, ses mots très neutre. M'en voulait-elle ? Disparaître n'est pas si grave…si ?
- Euh…ben…ouais, dis-je maladroitement et bizarrement je trouvais enfin que mes intonations se rapprochaient des jeunes humains normaux.
- Ca fait 1 ans, 341 jours et quelques heures que tu es partie…souffla-t-elle.
- Je m'excuse…dis-je en m'empourprant légèrement.
- April ! Ne sois pas stupide ! Je t'ai pardonnée depuis longtemps. Qu'est-ce que t'as fait durant tout ce temps ?

Je subis un affreux et long interrogatoire…Après quelques jours, alors que nous étions à table, Math me dévisageait étrangement. Je lançai un sourire et elle y répondit, crispée, par un sourire.
- C'est quoi le problème, lâchai-je enfin.
- Tu as longtemps été seule et je te trouve …comment dire…bizarre par moment.
Elle m'expliqua ensuite toutes les petites choses que j'avais faites, parfois contradictoires, enfin bref, une vraie torture. Après deux spécialistes on en conclut à une double personnalité…Dès que l'information fut dite, Mathilde parut beaucoup plus rassurée et se lança dans de grands projets : le premier, faire de moi une chasseuse. Logiquement j'aurais été en dernière année de lycée cette année.
- Je t'ai dégotée une place dans une académie…
- Tu veux que je reprenne mes études ?
dis-je effrayée (surtout que je ne comprenais pas le rapport entre faire de moi une chasseuse et apprendre à faire deux plus deux. Un moment je crus que j'avais passé quelques informations).
- Pas exactement, je veux que tu passes quelques temps à l'académie cross faire une gardienne…une chasseuse qui apprend, fin je sais pas comment expliquer. En gros tu vas surveiller des vampires vivant pratiquement sous le même toit que des humains.
- D'accord
.

Défendre des humains dans une ville ou dans un lycée ne changeait pas grand-chose…aux premiers abords.
- On fera un petit entraînement pour te remettre à niveau…et pour tes problèmes de personnalités…je sais pas…on avertit ou ?
- Ne dis rien, ce n'est pas important. Je dirai que j'ai une personnalité très changeante…


Elle sourit et on partit s'entraîner…comme avant. Je partis un mois plus tard (Mathilde avait été abasourdie par mes progrès). Heureusement j'étais redevenue une personne à peu près normal et mes réactions ressemblaient à celles d'avant. La solitude n'avait été qu'un passage pour surmontée la mort.
J'arrivai à l'academie, mais je n'allais pas rester longtemps : je voulais devenir une vraie chasseuse et j'avais presque l'age et l'expérience pour…


Fin

[j'ai baclé la fin : avait marre ^^"]
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MessageSujet: Re: April Brown   April Brown Icon_minitimeMar 3 Mar - 19:54

Validée (ca a été long lol)

Bon ben manque plus que Marie fasse sa personnalité et elle pourra rpgiser. Sinon c'est ok, je mets la couleur.

(ca lef ait pas de se auto-ok)
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MessageSujet: Re: April Brown   April Brown Icon_minitime

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