Cross Academy
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 Ultime lâcheté.

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Orwalle
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Orwalle


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MessageSujet: Ultime lâcheté.   Ultime lâcheté. Icon_minitimeLun 30 Mar - 20:55

Cela faisait près d'un mois qu'Orwalle n'avait pas mis le nez hors de sa chambre. Pourquoi ? Elle l'ignorait. Un dégout invincible l'avait prise, dégout des autres, ces moutons préocuppés par des futilités, dégout d'elle-même, à ne pas savoir ce qu'elle voulait. Elle souhaitait la reconnaissance, l'amour, elle voulait voir dans les yeux des gens qu'elle comptait pour eux. Mais au lieu de se montrer douce et généreuse, elle refusait le moindre contact, décourageait. Elle n'en pouvait plus de la haine qu'elle lisait dans les yeux de tous, mais savait qu'elle ne pouvait pas, ne pouvait plus changer. Son manque d'amour, trop tôt, son éducation, trop stricte, et cette envie de vengeance qu'elle avait sur la vie. Elle ne pouvait pas, ne pourrait jamais devenir quelqu'un de bien. Elle avait détruit Thomas, elle le voyait, à l'air ravagé qu'il trainait. Elle avait détruit des vies, par simple ennui, pour se divertir. Elle avait détruit ce qui ne se reconstruirait jamais, et, naïvement, elle voulait l'amour de ses victimes. Elle se haïssait elle-même, alors qui pourrait l'aimer, la réconforter ? Seul Alphonse avait su pénétrer ses barrières, le temps d'une danse, mais il ne donnait plus signe de vie. Etait-il, comme elle, confit dans son désespoir, cloîtré dans sa chambre ? Peu probable.
Avec un soupir de lassitude, la jeune fille ouvrit les yeux sur sa chambre glaciale et impersonnelle, comprenant qu'elle n'était même pas capable de dormir. Pitoyable.
Un mois qu'elle n'avait pas quitté son antre, ne faisant rien d'autre que dormir, manger et lire, depuis l'attaque si cruelle de son tatouage. Un mois qu'elle se nourissait de Blood Tablets, insipides mais lui permettant de survivre encore un peu. Sauf que voilà, voulait-elle encore survivre ?
Elle déroba son visage aux rayons du soleil, qui entrait à flots par la fenêtre, puis se leva en gémissant. Personne ne lui demanderait de comptes, elle pourrait rester enfermée autant qu'elle le voudrait, qui oserait l'en empêcher ? De temps en temps, un pion ou un gardien jetait un oeil par l'embrasure de la porte, histoire de vérifier qu'elle était toujours en vie. A quoi bon ?
Elle se leva en gémissant, posant un pied sur le sol, puis l'autre. Se dirigea vers la salle de bains, sans même tenir compte de l'heure. Prit une douche brûlante, ou glacée, elle ne savait même pas. Se brossa les cheveux, s'habilla de sa plus belle tenue, hormis celle qui avait été déchirée par les griffes des vampires au bal. Chacun de ses gestes, pourtant si quotidiens, lui parvenait comme à travers une brume, comme déformé, dénaturé. Elle agissait comme un automate, laçant les rubans noirs du corset et zippant sa jupe de tulle. Puis elle se dirigea vers sa table de chevet, ouvrit le tiroir. Une Tablet, deux, trois, dix, vingt... Elle ne comptait même pas, se contentant de chercher, désespérément, à retrouver le goût du vrai sang, si suave et envoûtant... Sans succès. A quoi bon.
Elle ouvrit finalement les yeux, en les frottant pour en chasser les derniers lambeaux de sommeil. Ce jour avait tout pour devenir un jour spécial, étrange, étonnant. Peut-être le jour qui la déciderait à continuer, encore, sans se soucier de leur haine ou de leur douleur. Elle enfila des ballerines et sortit, sans un bruit, parcourant les couloirs, se déplacant en somnanbule. Elle ne croisa personne, c'était sans doute mieux au vu de ses traits ravagés, de sa démarche robotique, on aurait pu comprendre qu'elle allait faire une bétise. Mais à quoi bon ? Nul ne l'en empêcherait, nul ne l'aiderait. C'était sans doute mieux.

Ses pas l'amenèrent finalement devant l'infirmerie, pièce qu'elle n'avait jamais visité. Elle entra, mue par un instinct, un désir pernicieux. Son tatouage s'enflammait progressivement, semblant lui souffler :
"ne fais pas ça, n'essaye même pas..."
Et ce fut cette voix de la raison qui lui fit comprendre ce qu'elle voulait, pouvait, devait faire. Elle fouilla diverses armoires, ouvrit plusieurs flacons de médicaments, en en piochant une bonne poignée par pot. De toute manière, ce n'était pas ça qui allait la tuer. Elle avisa les rideaux d'un lit proche. Ca par contre...

Elle s'approcha, songeuse, puis arracha le tissu d'un geste brusque, tira une chaise pour l'accrocher à un crochet au plafond, puis fit un noeud, bien solide. Elle s'arrêta soudain, horrifiée. Que faisait-elle ? Puis les médicaments achevèrent d'endormir son instonct de survie. A quoi bon ?
Paisiblement, elle passa la corde autour de son cou, serra le noeud et repoussa la chaise du pied. Exit.
Un bout de papier tomba de sa poche. Un seul mot y était tracé, de son écriture inimitable, au crayon à papier :


" Désolée pour tout."
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Klavier
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MessageSujet: Re: Ultime lâcheté.   Ultime lâcheté. Icon_minitimeMer 1 Avr - 19:05

La journée s'annonçait tranquille. Pas trop de cours, pas trop de devoirs, pas trop de prises de têtes en vue. Le seul blem', c'était son bras droit qui était inutilisable. Étant ambidextre, cela n'aurait sûrement pas gêné Klavier s'il n'était pas un mordu de la gratt'. En effet, ne plus pouvoir caresser son bébé, sa trésor de guitare lui paraissait insupportable et le rendait particulièrement irritable. Au moins il avait bien retenu la leçon : c'était la dernière fois qu'il faisait le guignol avec un gardien. D'ailleurs ce gardien et cette sortie nocturne qui lui avait valu cette blessure restaient un souvenir confus dans sa tête. Il avait beau essayer, il ne se souvenait que très vaguement de ce qui s'était passé cette nuit-là. Constamment le mot "vampire" lui revenait en tête et depuis ce jour, il était encore plus intimement persuadé de la présence de vampires dans la Cross Academy.

Enfin bref, à cette heure-là Klavier aurait du être en cours, mais voilà, il n'était pas d'humeur à se farcir deux heures d'exercices sur les polynômes du second degré suivi d'une explication détaillée sur la seconde guerre mondiale. Et comme, il ne pouvait pas jouer un peu de gratt', il vadrouillait un peu dans l'Academy, mains dans les poches, essayant vainement de se remémorer précisément comment il s'était fait cette blessure au bras. Passant devant l'infirmerie, dont la porte était ouverte, il finit par se souvenir que l'infirmière lui avait demandé de revenir la voir pour vérifier si la plaie ne s'était pas infectée entre temps. Il entra donc et s'étonna que la salle fut vide. Pourtant il s'aperçut que l'armoire à médicaments avait été dévastée. Il voyait des flacons laissés ouverts et des boîtes déballées éparpillés en désordre sur la table d'à côté. Le jeune homme s'approcha donc, quand son attention fut attirée vers les lits voisins. La vue d'une silhouette pendue aux barreaux du lit le fit bondir d'horreur.

- Scheiße !


Ravalant la surprise et la peur qui lui avaient pris au ventre sous l'effet du choc, il se ressaisit et s'approcha de la jeune femme. Il reconnut Orwalle, une jeune fille de la Day Class qu'il avait déjà croisée à plusieurs reprises mais à qui il n'avait jamais accordé d'attention particulière, la trouvant méprisante et arrogante à souhait. Il l'avait rapidement repérée, la trouvant plutôt mignonne mais s'en était vite désintéressée. Il crut d'abord à un meurtre, à un accident mais son regard tomba sur la chaise renversée : il s'agissait d'un suicide. Alors qu'il s'apprêtait à la détacher, il eut un bref instant d'hésitation : Avait-il le droit de la sauver ? Si elle avait fait de sa propre volonté, si elle désirait vraiment mourir, c'était son choix, pouvait-il s'y opposer alors qu'il ne la connaissait même pas ? Non, non pas le moment de se poser ce genre de questions. Il ne pouvait pas la laisser accrochée même s'il était déjà trop tard. Il ne pourrait pas vivre avec le souvenir de ne rien avoir fait pour elle sur la conscience. Klavier ne réfléchit pas plus et se saisit d'une large paire de ciseaux qui servait à l'origine à couper les bandelettes pour confectionner des pansements et coupa les rideaux d'un geste sec. Avec un bras à moitié valide, il eut du mal à rattraper Orwalle, mais comme elle n'était pas bien lourde, il réussit à la déposer avec le plus de délicatesse possible sur un lit avec une grimace de douleur. Elle était incroyablement froide. De sa main valide, il saisit la paume glaciale de l'adolescente et la serra avec vigueur pour la ranimer.

- Orwalle ! Orwalle ! Réveille-toi !


Pas de réponses... Était-elle déjà... ? Non impossible ! Il se refusait d'y croire. Pourtant elle ne respirait plus, l'effet des médicaments peut-être ? Il sentait son pouls battre faiblement et par battements irréguliers et espacés. Heureusement ou malheureusement pour Orwalle, Klavier connaissait parfaitement les gestes de premier secours. Sans une once d'hésitation, il desserra légèrement les rubans de son corset, afin de lui permettre de plus facilement respirer, releva légèrement sa tête. Et la suite c'était quoi déjà ? Le bouche-à-bouche... Euh... Pas que l'idée d'embrasser une jolie fille ne lui déplaise, mais il avait peur qu'elle ne se réveille subitement pendant l'acte comme dans les filles et dans ce cas, ayant déjà entendu des rumeurs sur les colères dévastatrices de l'adolescente, il ne donnait pas cher de sa peau. Tant pis. Il maintint prudemment sa tête basculée vers l'arrière, lui boucha le nez, inspira puis souffla dans la bouche d'Orwalle. Cela lui fit étrange, comme s'il embrassait une belle au bois dormant... ou une morte. Pas cool ça. Se redressant, il regarda alors la poitrine gonflée d'air (olà, je jure qu'il n'y a pas de double-sens) d'Orwalle lentement s'affaisser. Chez un adulte la fréquence des insufflations devait être de 6 à 8 minutes. Il avait fait tout ce qu'il pouvait faire pour l'instant.
Le jeune homme partit alors en courant pour chercher du secours et en particulier cette greluche d'infirmière qui n'était jamais là.

- De l'aide ! J'ai besoin d'aide immédiatement !
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Astra
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MessageSujet: Re: Ultime lâcheté.   Ultime lâcheté. Icon_minitimeJeu 2 Avr - 22:37

Par on ne sait quel miracle, Astra et Soledad étaient parvenues à infiltrer l'académie en plein jour. Cela étant dû eu fait que les gardiens étaient en classe à cette heure, de plus elles n'avaient croisé personne qui auraient pû s'inquiéter de leurs présences ici. D'ailleurs, elles se trouvaient dans le bâtiment pour une raison tout à fait innoncente. En effet, la nuit dernière, lors de son départ précipité pour le village, la sang-pur avait oublié son livre d'Ethique dans la salle de cours. Ne s'en rendant compte que plus tard aprés les événements du clocher, elle avait décidé de le récupérer et Soledad avait insisté pour l'accompagner, annonçant qu'il valait mieux être deux dans ces cas-là. Mais la situation ne rassurait pas vraiment la demoiselle qui ne cessait de lui jeter des regards furtifs pour s'assurer de son état de santé. Elle s'imaginait le pire face à cette situation, en calculant tous les éléments perturbateurs pour la Level D. Le soleil, l'odeur des différents humains qui se trouvaient dans les salles environantes, sans oublier les péripéties de la nuit.

Alors qu'elles tournaient au coin d'un couloir, une silhouette failli percuter Astra, si cela n'avait pas était ses reflexes vampiriques. A la place, elle se décala sur le côté et laissa la silhouette poursuivre sa route en titubant sur deux ou trois métres. Néanmoins, cette personne était familière à la jeune fille et elle l'observa avec des yeux ronds. Elle failli prononcer son prénom, mais se retint de justesse se rappelant que le jeune homme avait vu sa mémoire effacé et qu'il ne se rappelait donc plus que la sang-pur lui avait sauvé la vie. Elle remarqua rapidement qu'il semblait paniqué, et même troublé. Elle s'approcha de lui en touchant son épaule valide afin de le calmer tout en lui parlant d'une voix rassurante.


"Est-ce que ça va? Vous semblez affolé..."

Il la regarda un instant puis sans répondre ou en entendre plus, il attrapa la main de la vampire et l'entraina dans la direction de l'infirmerie. La demoiselle eut tout juste le temps d'attraper le bras de Soledad dans sa course et de la tirer à son tour. Apparemment, le jeune homme n'avait pas remarqué qu'il avait à faire à des éléves de la Night Class (à cause de l'uniforme d'Astra), et cela ne le préoccupé pas plus que ça.
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MessageSujet: Re: Ultime lâcheté.   Ultime lâcheté. Icon_minitimeVen 3 Avr - 12:28

Mais pourquoi, pourquoi, avais-je proposé à Astra de l'accompagner ?
Je ne lui devait rien, c'était elle qui aurait dû me devoir quelque chose, plutôt, parce que c'était bien elle qui avait failli réussir à se faire mordre et me condamner à mort hier, et voilà que je l'accompagnais chercher un bouquin dont je n'avais rien, mais rien à foutre, dans une salle de cours lugubre même la nuit, alors le jour, elle faisait carrément horrible, pour un cours que je séchais depuis le début de l'année, car il avait pour but de nous apprendre les manières humaines, que je connaissais parfaitement, puisque moi, j'avais été humaine. Vous l'aurez deviné, j'étais d'une humeur assez massacrante, mais comme je ne pouvais pas me venger en hurlant, j'avais l'air d'être gentille et suave. Beurk.

En plus, il y avait ce soleil ensoileillé plus que désagréable, bon Dieu, en mars il est censé pleuvoir ! Lorsque j'étais humaine, j'adorais ces journées-là, et ce cruel rappel de l'astre me mettait mal à l'aise. Ou peut-être était-ce l'uniforme de la night class à la jupe si courte qu'on m'avait fait enfiler de force ? A moins que ce ne soit cette envie de vomir qui me taraudait l'estomac depuis le clocher, couplé d'une angine et triplé d'un mal de tête. Ben oui, je supportais très mal les Blood Tablets, quelle idée j'avais eu de m'en enfiler trois d'un coup, puis d'utiliser mon pouvoir et de me payer une journée blanche ? Grmbl, de toute manière, tout allait mal aujourd'hui.

Je m'étais donc laissée entraîner par Astra dans l'Académie en plein jour et je la suivait comme si de rien n'était tout en pestant intérieurement contre ma stupidité. Nous nous dirigions tranquillement et d'un air le plus dégagé possible dans nos uniformes blancs vers la salle d'éthique, lorsqu'un garçon aux cheveux rouges avec un air complètement affolé déboula en courant à toute vitesse et en hurlant qu'il lui fallait de l'aide de toute urgence. Les humains n'avaient vraiment aucun sens du ridicule ou de la discrétion. Je chassai immédiatement ce mépris de ma tête. J'étais humaine, moi aussi, juste maudite par un salaud d'abruti de
[censuré] de vampire. Je n'avais donc aucun droit de penser cela et le mec aux cheveux rouges devait avoir une bonne raison. Il déboula devant nous et nous aurait renversées si Astra ne s'était pas dérobée souplement... Tandis que le garçon me percutait. Je tombais à terre sous son poids non-négligeable tandis qu'il restait debout, solide comme un roc, et, ni une ni deux, attrapait la main d'Astra pour l'entraîner je ne sais où. Je me remis rapidement sur mes pieds, à la vitesse fulgurante que me conférait ma nouvelle nature et empoignai la main que la sang-pur me tendait.

Malgré moi, mon odorat détecta une odeur de sang provenant du bras droit de notre mystérieux kidnappeur, tandis qu'il nous tirait vers... l'infirmerie. Tant mieux, il me fallait un doliprane contre ma migraine. Sa blessure semblait être un truc pas encore cicatrisé, et je passai malgré moi ma langue sur mes lèvres. Puis nous débouchâmes dans la pièce aux murs blancs trop flash et tout à fait désagréable, d'après moi, et je sentis une nouvelle odeur de sang, pourri, coagulé, une blessure que l'on traînait depuis des mois et qui refusait de cicatriser. Mais malgré cette puanteur, les autres restèrent de marbre. Peut-être était-ce ma faim qui me faisait tout ressentir plus fort... Je me dirigeai vers la source de ce liquide écarlate puis me figeai. C'était du sang de Level A, et je devais rassembler toute ma raison pour ne pas succomber et dévorer la fille qui se trouvait étendue. Au lieu de me jeter vers sa jugulaire, je constatai les boîtes de médicaments ravagées, les marques sur son cou et le rideau coupé encore noué. Que s'était-il passé ? Etait-ce un jeu avec le garçon aux cheveux rouges qui avait dérapé ? Je vis alors la chaise renversée et l'autre morceau du rideau, au montant du lit. Elle avait tenté de... Mais pourquoi une sang-pur aurait voulu ?
La question résonnait en boucle dans ma tête tandis que je luttais contre ma soif irrépréssible, figée.
Pourquoi ?
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MessageSujet: Re: Ultime lâcheté.   Ultime lâcheté. Icon_minitimeVen 3 Avr - 18:37

Il avait couru comme un dératé dans les couloirs, désespéré de ne croiser personne. Sa première pensée avait été de carrément débouler dans un cours, étant quasiment sûr de trouver de l'aide. Mais voilà, il avait plutôt peur que personne ne le croit et qu'il ne se fasse réprimander pour se taper des sprints en hurlant dans l'Academy au lieu d'être en salle de classe. Alors, qu'il tournait à croisement, il croisa deux silhouettes. Il voulut freiner, mais elles étaient trop proches et de plus il dérapa sur le sol bien ciré de l'établissement. Si la première personne eut le réflexe de se mettre sur le côté, ce ne fut pas le cas de la deuxième qu'il percuta de plein fouet et fit tomber. S'efforçant de garder son équilibre, il vacilla un peu puis se pencha en avant pour souffler, à bout de souffle.

- Entschuldigung !
Lâcha-t-il au garçon entre deux souffles. En effet, confus et abasourdi par le choc, il ne remarqua même pas qu'il s'adressait à une jeune fille de la Night Class. Il se tourna alors vers Astra, puis eut un petit mouvement de recul, visiblement très surpris. Il dévisagea la vampire avec autant d'étonnement, cherchant où il l'avait déjà croisée, jusqu'à ce qu'elle pose une main sur son épaule. L'allemand fut alors parcourut d'un frissonnement et au contact de l'adolescente, fut désormais certains de la connaître. Mais il n'avait pas le temps de se poser de questions. Se sentant étrangement proche de la demoiselle aux cheveux blancs, il n'hésita alors pas à la prendre par le bras et de lui indiquer de le suivre d'un mouvement de tête avant de l'emmener à grands pas vers l'infirmerie.
Une fois là-bas, il s'appuya sur le rebord du bureau de l'infirmière fantôme et leur laissa contempler l'étendue du résultat, l'air songeur, reprenant petit à petit ses esprits. Finalement, que faire ? Ce n'était pas vraiment l'aide qu'il attendait. Il aurait mieux valu qu'il tombe sur un surveillant ou un adulte assez compétent qui puisse prendre en main la suite de l'affaire.

- Je l'ai trouvée pendue. Je lui ai fait les gestes de premier secours. Je crois qu'elle a l'air d'aller mieux.

En effet, il pouvait voir que même si elle était toujours dans les pommes, Orwalle respirait encore. Il observa le comportement des deux adolescents, avant de se rendre compte qu'il avait affaire à deux adolescentEs. Et d'ailleurs celle aux longs cheveux lui rappelait décidément quelque chose. Il s'approcha alors de celle-ci et la prit doucement par les épaules pour mieux contempler son visage. Puis il finit par se sentir ridicule et la lâcha avant de se tourner vers les murs d'un blanc immaculé de l'infirmerie.

- Euh désolé, je sais que c'est pas le moment mais il me semble qu'on se connait, non ?


Puis soudainement, il fit le rapprochement entre les murs et la couleur des uniformes des deux jeunes filles et s'exclama brusquement sans laisser le temps à Astra de répondre :

- Mais vous êtes de la Night Class !
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Astra
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MessageSujet: Re: Ultime lâcheté.   Ultime lâcheté. Icon_minitimeDim 5 Avr - 18:02

Astra se mit à courir au rythme du jeune homme avec derrière elle Soledad, qu'elle surveillait toujours de prés. Les trois adolescents arrivérent alors devant la porte de l'infirmerie, ils s'y engoufrérent et la première chose qui percuta Astra était... l'odeur du sang. Encore? N'était-on donc jamais tranquille avec cette maudite odeur dans cette académie? Elle la sentait encore plus souvent que lorsqu'elle vivait en Angleterre. Elle chercha la provenance de cette flagrance, ses yeux passant d'abord par l'étagére aux boîtes de médicaments quasi-vides, avant de tomber sur le corps d'une jeune fille. Elle observa le drap et la victime un petit moment avant que son cerveau ne reconstitue la scéne. Un suicide... de plus le sang avait une odeur étrange, un peu comme le sien en fait. Une Level A? Comment une sang-pur aurait pû... non, aurait voulu mettre fin à ses jours? L'éléve de la Day leur résuma rapidement la situation, puis silence.

A un moment, Klavier pris Astra par les épaules pour mieux voir son visage. Elle ignorait qui s'était occupé de sa mémoire, mais apparemment le résultat n'était pas totalement satisfaisant. La scéne avait sûrement causé un traumatisme marquant pour le jeune homme, et c'était dur de l'effacer d'un coup. A voir sa tête, Klavier ne parvenait toujours pas à se rappeler d'elle, mais en examinant les murs de l'infirmerie et les uniformes des deux jeunes filles, une évidence lui vint à l'esprit et il ne pû s'empêcher de s'en exclamer. En effet, elles étaient de la Night Class. Mais ce fut autre chose dont Astra se rendit compte lorsqu'elle entendit le pronom 'vous'. Soledad était avec elle! Son silence et la situation lui avait fait oublier sa présence. Sang, Soledad, danger. Les trois mots avaient fusé dans la tête de la demoiselle en même temps, chacun essayant de s'imposer sur les autres. Par reflexe, elle l'éloigna en la tirant par le bras. Elle avait refusé son sang mais pas question qu'elle prenne celui de... Orwalle. La sang-pur qui était la seule vampire à se trouver dans la Day Class, elle s'en rappelait maintenant.

Les secondes continuaient de s'écoulaient avec lenteur. Astra n'allait pas regarder une demoiselle de son rang mourir devant ses yeux, elle devait intervenir. Elle s'approcha d'un pas décidé, s'accroupit auprés d'Orwalle et se mit à ausculter son cou. On aurait crû voir un médecin en pleine action, ou plutôt en pleine reflexion. Car elle réfléchissait à l'efficacité de ses pouvoirs sur une blessure de cette taille, sans oublier l'effet des médicaments sur le corps. Maudits médocs, ils compliquaient tout! Ils avaient même des influances sur les pouvoirs de régérations de la victime. En plus, un autre problème surgit de l'esprit de la jeune fille, Klavier. S'il la voyait utiliser son pouvoir de guérison, ses souvenirs reviendraient certainement, et lui faire un nouveau lavage de cerveau n'étaient pas vraiment recommander en moins d'une semaine. Que faire? Essayer de trouver l'infirmière et la laisser se débrouiller? Agir quand même en ignorant les risques? Et, Soledad? Parviendrait-elle à résister à la tentation aprés avoir sentit autant de sang? Pourquoi autant de questions lui traversait le cerveau? Elle soupira pour les chasser en secouant la tête, et comme seul choix, elle décida de se tourner vers les deux adolescents restés prés de la portes.


"K... je veux dire... vous, l'éléve de la Day... je crois qu'il serait mieux d'aller chercher l'infirmière. Vous pourriez?"

Elle masqua ses multiples lapsus et hésitations par des regards soutenus. Elle aurait aimé ajouter; "Soledad accompagne-le." Mais elle était sûre de recevoir un regard noir flamboyant de la Level D. Un, parce qu'elle n'allait pas accepter l'ordre d'une sang-pur. Deux, elle ne consentirait pas à se balader dans les couloirs ensoleillés pendant des heures. Trois... Deux raisons et un regard noir suffirait sûrement à dissuader Astra, donc inutile. Elle attendit le départ de Klavier, pour concevoir la suite. Elle gardait son calme malgré tout, même si l'exhalaison du liquide rouge n'était guère à son goût. Ses pupilles violacés croisant parfois celles de Soledad en essayant d'anticiper le moindre mouvement à risque.
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MessageSujet: Re: Ultime lâcheté.   Ultime lâcheté. Icon_minitime

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