Sylvia, tueuse sans merci [finie =) ]

Votre perso rp

Nom : Uviitsa

Prénom : Sylvia

Surnom : La Faucheuse

Age : 29 ans

Travail : Hunter

Description physique :
Sylvia est une femme pas trop vilaine, mesurant un bon mètre soixante, et pesant un cinquante kilos toute mouillée. Elle est assez svelte, à la silouhette sportive, et au visage fin, formant un bel ovale, alors que des traits féminins tracent sa physionomie. Ses lèvres fines s'accordent parfaitement avec son visage, dont l'harmonie renforce la beauté. C'est une jolie blonde aux yeux noirs, dont les cheveux coupés en dégradé sont d'une longueur raisonnable. Elle les attache le plus souvent à l'aide d'une pince, relevés au dessus de sa nuque, mais, complètement lâches, ils ont une tendance nette à onduler, ce qui est du plus bel effet.
Elle est sensée porter des lunettes, ce qu'elle fait dès qu'elle se met en chasse ou lit, mais a l'habitude de ne jamais les mettre, ou rarement, pour ce qui est de la routine quotidienne. Elle s'habille toujours d'une manière pratique, privilégiant le pantalon à la jupe, mais sait néanmoins l'allier avec une certaine classe.

Description psychologique :
Absolument pas fréquentable. Derrière ses airs de jeune femme prude, gentille, et tout le tatouin, elle est de celles qui sont prêtes à tout pour parvenir à leurs fins, et surtout le pire. Traumatisée dans son enfance, elle a pris le parti de ne plus jamais se faire prendre par surprise, et surtout, de ne plus jamais s'attacher à quiconque autrement que par haine. Maximilien de Jilard? Sa proie number one. La personne à faire tomber. Les Van Dinglechen? Cible prioritaire numéro deux. Les tuer, ne leur laisser aucune chance. N'est-il pas jouissif de les voir mourir?
Courageuse, téméraire, impitoyable, intelligente... Manipulatrice. Voilà comment on peut qualifier de manière simple la jeune Sylvia Uviista.


Signe distinctif, autres : elle est végétarienne – pour être la plus différente possible des vampires. Et elle fume.


Connaissez vous l'existence des vampires? Si oui pourquoi? Bah vi... Cf histoire.

Ce que vous pensez des vampires en général : bande d'animaux bipèdes suceurs de sang !

De l'école : un projet destiné à l'échec. On ne peut raisonner des vampires à cohabiter avec des êtres pensant comme les humains.
De la Night class : pire que tout. Ils ne considèrent cette école que comme un garde-manger, de toute façon.

Liste de choses que vous aimez : son arme, tuer des vampires, le chocolat, tuer des vampires, les légumes.
Liste de chose que vous n'aimez pas : les vampires, les De Jilard, les vampires, les Van Dinglechen, les vampires, les machos, les vampires, le fromage qui pue, les vampires, la viande.

Une citation que vous appréciez :
« Plus la patience est grande et plus belle sera la vengeance. »

Lien avec d'autre personnages :
Ennemie jurée et déclarée de Maximilien de Jilard, et de tous les autres vampires d'ailleurs, qu'elle a juré de tuer. Elle est, étrangement, peu aimée de la directrice qui ne manque jamais une occasion de lui faire savoir qu'elle n'est pas la bienvenue par ici.



Comment avez vous connu l'existence des vampires? Comment êtes vous devenu Hunter? Elle a connu les vampires suite à l'attaque de sa soeur contre elle et l'intervention de Maximilien de Jilard. Elle est devenue hunter après avoir suivi un entrainement régulier et avoir été recueilli par celui qui sera son maître.

Quelle(s) arme(s) possédez vous pour combattre les vampires ? Un sabre typique d'infanterie française. Ce sabre a été modifié, de manière à pouvoir empêcher toute cicatrisation de blessure sans soin ; aucun pouvoir d'aucune sorte ne peut faire cicatriser la plaie.

Quel est votre popularité? Assez connue, et réputée pour chasser les plus grandes familles.

Les vampires vous apprécient, sont indifférent, vous déteste? Ils la haïssent.

***

Vous :

Prénom : (non obligatoire)
Age : (non obligatoire)
Pseudo : (presqu'obligatoire. Un pseudo que vous utilisez habituellement, genre dadadele, truc187, ...)
Autre :
Ce que vous pensez du fow (disgn, idée (quoique ca vient d'un manga ^^")...
Connaissez vous Vampire knight ? Qu'en pensez vous ?
Deuxième compte => cf Noah

Histoire :

Pour bien comprendre le caractère de Sylvia, il faut remonter à sa toute petite enfance. Sa naissance même? Oh, peut-être pas si loin, il n'y a rien de bien important qui soit arrivé à cette période. Et puis, même son adolescence, qu'on pourrait penser classique, n'a rien eu d'habituel. Pourquoi? Posez lui la question, et elle vous dira que la faute en incombe aux vampires. Si sa vie, son caractère, sont ainsi, c'est en tout et pour tout de leur faute. La leur, et celle de personne d'autre.

Chapitre premier :

Le soleil brille. Dans cette famille, qui a déjà trois enfants, c'est le bonheur absolu que de se dire qu'une nouvelle âme va voir le monde sous le toit. Katherina caresse son ventre rond, sous le regard de ses filles dont la plus âgée a déjà quinze ans. La cadette en a tout juste douze, et la dernière en a sept. Leur père n'est pas là, aujourd'hui, il est en voyage d'affaire. L'entreprise familiale fleurit grandement, et, chacun ici sait que tôt ou tard viendra la question de la succession. Bah, elle ira certainement au garçon à naître, qui de par son hyper activité donne déjà du fil à retordre à la matriarche.
Les cigales, l'odeur de thym et de lavande, tout permet de se sentir bien. Il s'en serait pourtant fallu de peu pour que l'enfant naisse ici, dans cette maison. Sans contractions, Katherina se sent perdre les eaux. Immédiatement, c'est la panique, personne ne sait que faire ni où donner de la tête. Seule la voix autoritaire de la mère sait se faire entendre. Les jeunes filles s'organisent, un voisin emmène maman à l'hôpital. Elle accouchera dans le hall, le personnel n'ayant pas le temps de la conduire jusqu'à la salle d'accouchement. Des cris dont chacun des passant se souviendra. Et la naissance d'une nouvelle petite fille, aux cheveux blonds comme les blés, et aux yeux d'un noir d'ébène.

Seule la cadette est allée accompagner leur mère. Les deux autres sont affairées à préparer la chambre du bébé, qui, arrivant un mois à l'avance, n'avait pas encore de pièce bien à lui et digne de ce nom. On fait le ménage, l'aînée explique à la benjamine tout ce qu'elle doit faire. C'est au prix de gros efforts qu'elles arriveront à contacter et prévenir leur père. Et cela n'empêchera pas leur déception. Toutes attendaient un petit garçon. Voir une petite Sylvia débarquer dans la famille ne ravit personne. Sauf peut-être la cadette, Justine, qui se moque depuis le départ de savoir ce que sera le sexe de l'enfant le plus jeune de la famille.

Les jours passent. Malgré la froideur visible du paternel vis à vis du nouveau né, rien ne change. Petit à petit, tout le monde se fait à la petite fille, et commence à l'aimer. Mais là où cette affection est la plus évidente, c'est par rapport à sa grande soeur. Justine, très vite, s'y montre très attachée, et l'enfant réponds favorablement à ses attentes. Mais cet événement passe pour ainsi dire inaperçu, dans l'allègresse qui a emporté tout le monde.

Sylvia a aujourd'hui cinq ans. Elle entend ses soeurs chanter – faux – sa chanson, alors que sa mère insiste sur le fait qu'elle doive faire un voeu avant de souffler ses bougies. Elle jette un regard à Justine qui lui sourit. Puis à Papa, qui semble lui reprocher éternellement d'être une fille. Elle ferme les yeux, trop fort, et souffle de toutes ses forces. Je veux être un garçon.
Puis on lui offre ses cadeaux. La petite prend ses présents un à un, les déballe avec plus d'attention pour l'emballage que pour le cadeau en lui-même. Maman lui a offert des livres avec plein de couleurs. Ses soeurs une jolie robe. Papa une boite à outils pour enfants. Sylvia remercie tout le monde. J'espère que quelqu'un, là haut, exaucera mon voeu.

Il est tôt ce matin. On entend le vent, qui souffle, dehors. Il pleut. Enfin, il lui semble. On dirait bien qu'il pleut, ça fait un bruit régulier. Ou bien est-ce le robinet de la salle de bain, qui fuit encore? La gamine tourne dans son lit. Ses longs cheveux blonds sont attachés en une natte, pour éviter qu'ils ne s'emmêlent trop dans son sommeil. Elle est bien, là. Demain c'est l'anniversaire de Justine. Elle lui a fait un dessin, qu'elle a caché sous son matelas. Elle est belle, Justine. Elle aura dix neuf ans. Elle est grande déjà.
Une odeur bizarre chatouille ses narines. C'est peut-être ça, qui l'empêche de dormir. L'enfant de sept ans descend de son lit, et se frotte le nez, encore fatiguée. Elle sort de sa chambre et va voir sa soeur, dans le lit de laquelle elle se glisse.
« Sylvia... Il est trois heures du matin...
- J'arrive pas à dormir... Ca sent bizarre...
- Ca sent rien du tout... Tu es assez grande pour dormir toute seule maintenant...
- Maaaais ça sent bizarre, dans ma chambre, je te dis... »
Justine pousse un soupir et serre sa soeur dans ses bras sans plus insister. Elle a beau être considérée par son père comme un garçon – il l'appelle par ailleurs Sylvain – la petite reste belle et bien un fille toute jeune, qui a besoin d'être traitée comme telle.
« Sylvia... Ca fait longtemps que tu sens cette odeur?
- Je sais pas... Pourquoi?
- Il faut sortir. Vite. »
Elle ne comprend pas la précipitation de sa soeur. Pourquoi elle veut sortir de la maison, alors qu'il est trois heures du matin? Pourquoi elle veut pas rester dormir avec elle? Elle n'a pas le temps de comprendre. Tout ce dont elle se souvient, c'est d'une vive lumière, et d'un bruit abominable. De sa soeur, qui les jette sous le lit, et la tient fermement dans ses bras. Puis, après, de la sirène du camion de pompiers, alertés par l'explosion. Une explosion au gaz.

Elles sont les seules survivantes. Une belle grande famille qui finalement est réduite à deux jeunes soeurs, l'une tout juste majeure et l'autre encore enfant. Elles n'ont plus de famille, leurs grands parents sont morts il y a déjà bien longtemps. Alors il ne reste plus beaucoup d'options. L'une est majeure, et on lui confie sa jeune soeur. Elles emménagent, grâce à l'assurrance, dans un petit appartement du centre ville. Elles auront de quoi vivre au moins deux ans encore, avec cet argent, le temps que Justine finisse ses études et trouve un emploi. Mais Sylvia ne s'occupe guère de cela. Elle a du mal à se dire que sa famille est morte. Certes, elle a toujours été plus proche de Justine que de n'importe qui d'autre dans la fratrie, mais il n'en reste pas moins qu'elle se sent abandonnée par les siens.
Les conséquences psychologiques sont étonnantes. Et se manifestent surtout par le physique. Sylvia devient un véritable garçon manqué, comme pour faire plaisir à feu son père. Elle refuse de porter des robes, réclame des vêtements de garçons. Elle joue avec des garçons, privilégie les petites voitures aux poupées barbies.

Elles viveront, dans le bonheur, ainsi, encore un an. Un soir, qu'elle ignore ce qu'il se passe avec précision, voilà sa soeur, qui rentre plus tard que d'habitude. Elle dort déjà. Mais le lendemain, quand elle va la réveiller, elle voit bien la cicatrice, sur la chair, et le sang séché, sur la peau. Elle n'ose pas poser de questions mais, du haut de ses huit ans, Sylvia a peur. Sa grande soeur s'est faite agresser par un inconnu, et elle ne lui en dit rien. Mais elle remarque, sa préférence pour la viande rouge, depuis quelques temps. Elle préfère aussi la viande pas trop cuite, saignante dans la mesure du possible. Elle ne sait pas ce qu'elle lui arrive et quand, enfin, elle ose lui poser la question, Justine balaie l'évènement d'un geste désinvolte de la main. Alors elle ne dt rien.

Pourtant, peu à peu, elle quitte l'enfance. La petite fille commence à se former, tout doucement. Elle a onze ans, sa poitrine commence à créer une présence sous son t-shirt. Voilà trois ans que l'évènement mystérieux s'est produit. Voilà trois ans qu'elle aimerait savoir ce qu'il s'est passé. Mais à chaque fois, impossible d'en parler. Elle se sent abandonnée une seconde fois. Après sa famille, c'est Justine, la dernière, qui refuse de lui communiquer ses angoisses et ses ressentis, ses expériences. Qui la traite comme une enfant qu'elle n'est plus vraiment. Et puis, son entrée dans l'adolescence sera définitive par ce soir d'orage.
L'atmosphère était lourde, et, pour elle qui avait toujours eu peur de ces éclairs et du tonnerre, c'était une raison de plus d'avoir peur. Elle n'avait pas compris. D'un seul coup, l'adulte s'était tournée vers elle, les traits déformées par elle ne savait quoi.
« Justine? Qu'est-ce que...? »
Pas le temps de dire quoi que ce soit d'autre. Pas le temps de voir quoique ce soit d'autre. Un homme vient d'entrer. Le sang de la vampire de level E gicle. Le visage de la jeune enfant est maculé par ce liquide vital, ses yeux noirs sont écarquillés d'horreur et de terreur. Le corps mort, de celle qui, sans qu'elle n'en est conscience, a failli la tuer, tombe sur le sol dans un bruit mat, alors que la petite fixe le meurtrier. Elle voit ses yeux verts. Elle voit ses crocs. Et ses mains, couvertes de sang. Puis finalement, le cri jaillit de sa gorge. Quand elle ouvre à nouveau les yeux, il n'est plus là. Elle est seule, le corps de sa soeur sur les bras.

Chapitre deuxième :

Il pleut. L'orage est terminé. Habillée d'un costard noir, cravate au coup, les cheveux blonds relevés par une pince et caché par un chapeau, Sylvia observe le cercueil s'enfoncer dans le sol, une boule au ventre, le coeur brisé. Voilà trois jours que l'attaque a eu lieu. Désormais, elle est 'officiellement' adolescente, et se considère comme une adulte. Elle n'oubliera pas le visage de cet homme. Elle le retrouvera. Et saura enfin pourquoi il a tué sa soeur. Pourquoi il lui a pris tout ce qui lui restait, tout ce qui donnait encore un sens à sa vie. Elle n'a que onze ans et déjà, la dernière étincelle qui lui permet d'avancer n'est autre que celle de la vengeance.
Il pleut. Une main se pose sur son épaule, alors qu'elle se pensait seule désormais, à contempler la stèle. La voix grave et profonde qu'elle entend la met en confiance, sans qu'elle ne sache pourquoi. Peut-être parce qu'elle n'attendait que cela. Une aide, venant peut-être d'un parfait inconnu, mais une aide quand même. Quelqu'un qui la soutenait, même si ce n'était peut-être qu'une façade.
« Je sais qui il était. Et je peux t'aider, mon enfant. Je peux t'aider à débarrasser l'humanité de cet homme cruel et des autres de sa race. »

Ses cheveux blonds sont plaqués sur son visage et dans son cou. Le tissu de son t-shirt est collé à son dos par la pluie qui tombe. Elle déteste la pluie. Pourtant, ce n'est pas parce qu'il fait mauvais qu'elle a le droit de cesser son entrainement. Quotidien, qu'il doit être, pour qu'elle gagne en force physique, pour qu'elle ne perde rien de son envie de vengeance. Utilise ta colère et frappe aussi puissamment que tu le peux. Ose. Et tu sortiras victorieuse. Voilà les mots de son maître. C'est ce qu'on appelle un Hunter. Cet homme l'a prise sous son aile, lui a expliqué que ce Maximilien de Jilard n'était que cette vermine de la pire espèce que l'on nommait vampires. Qu'il avait contaminé sa soeur, puis l'avait tuée. Qui ne vivait que pour détruire le peu de bonheur que parvenaient à contruire les hommes. Qui se moquaient bien de leurs peines, de leurs souffrances. Lui, tout ce qu'il voyait, c'était l'occasion de tuer, de détruire. Lui, et tous les siens.
Son petit poing de jeune fille de quinze ans frappe violemment le punching ball. Son pied enchaîne, alors qu'elle empoigne l'arme blanche qui y est dissimulé, et reprend une frappe avec la lame. Vlan, le punching ball voit une nouvelle entaille. Bientôt il faudra le remplacer. Encore. Mais ce n'est pas grave. Son maître sera fier d'elle, de réussir ainsi. Elle donne toute son énergie dans l'accomplissement potentiel de sa vengeance. Malgré l'entrainement intensif qu'elle suit, et le mode de vie masculin qu'elle entretient, son corps reste celui d'une jeune femme. Pas trop musclée, une poitrine complètement formée, ses cheveux qu'elle refuse de couper. Et pourtant, cette flamme dans son regard d'ébène, ne trompe personne.

« Sylvia ! Viens par ici ! »
La jeune fille de seize ans se précipite vers son maître. Il lui dit avoir reçu un ordre de mission et veut qu'elle l'accompagne. Ce sera sa première mission à elle, jeune hunter qu'elle est. Il l'emmène donc avec elle, l'entraine dans les ruelles les plus insalubres d'une ville de campagne.
Puis soudain, elle voit. Une créature, au regard démentiel, au physique humain, qui se redresse d'un corps qu'elle a vidé de son sang. Sylvia est tétanisée. Cette créature a le même visage que sa soeur au moment de la mort. Elle n'arrive plus à bouger. Le vampire fou fonce sur elle, dans le but de la dévorer à son tour. Un coup de feu retentit. Le maître a tiré sur la créature, à l'aide de son arme modifié pour tuer les suceurs de sang. Sans un mot, il se tourne vers l'adolescente qui, blême, se laisse entrainer jusqu'à la maison, sans dire un mot.

Le sabre tranche l'air. Le vampire recule dans un rire insoutenable, démentiel. Le maître est derrière elle et elle lui a fait promettre de n'intervenir qu'en cas d'extrême urgence. Cette bestiole est sienne. Elle le tuera. De ses mains. Parce que ce premier meurtre fera d'elle un hunter. Et parce qu'elle doit le devenir. Pour éviter que d'autres personnes se fassent tuer, comme sa soeur. Pour éviter que les humains soient contaminés par des vampires de Level A. Parce que désormais, sa fierté en dépend. Elle les tuera. Tous autant qu'ils sont. Et ce de Jilard en premier.
Un pas en arrière, son équilibre se rétabli. Un peu d'élan, et elle se jette sur l'horreur, sabre en avant. La lame lui transperce le coeur dans une lueur rougeâtre. Le vampire pousse un cri et s'effondre, avant de devenir poussière. Sylvia se redresse, pâle, mais fière d'elle. Et le sourire de son maître ne ment pas : lui aussi est fier. Mais autre chose attire son attention. Comme si d'autres vampires étaient ici. Mais pas des vampires fous, non, des vampires chargés de tuer ce Level E. Ils s'éloignent. Sans réfléchir, la jeune fille les suit, suivie de loin par son maître hunter. Ses pas effleurent à peine le sol. Elle arrive jusqu'à une demeure, et se penche légèrement, observant les vampires y entrer. Ici, c'est un grand vampire qui y vit. Et une réception est donnée le soir même.
« On va s'y inviter, fait une voix grave et rassurante par dessus son épaule. »
Sylvia ne retient pas son sourire. Si même le maître est d'accord...

Le soir-même, donc, une grande réception est donnée. Le vampire est de level A, apparemment, et quelques hunters sont invités. Allez savoir pourquoi. En entendant quelques discussions, on se rend compte que c'est pour fêter le nouveau traité entre humains et vampires, que seuls les Van Dinglechen ont refusé de signer. Elle se renseigne sur cette famille, discrètement, l'air de rien. Et puis, son regard est attiré par un mouvement, à sa gauche. Elle tourne les yeux, et se fige brusquement.
Le reste de la soirée lui paraît assez flou. Elle se souvient que, de rage, et après avoir reconnu le meurtrier de sa soeur, elle a tenté de le tuer. Elle se souvient que plusieurs hunters ont commencé à vouloir l'aider. Elle se souvient du scandale autour de l'aristocrate De Jilard. Mais elle ne se souvient pas par quel miracle elle s'est retrouvée dans son lit, le matin même.

Autour d'elle, tous sont vêtus de noir. Une nouvelle fois, Sylvia observe le cercueil qui s'enfonce dans la terre. Elle se sent coupable. Il est mort. Pour elle. Pour la protéger.
Trois jours plus tôt, le lendemain de ses vingt-quatre ans, hunter diplômée, elle et son maître, devenu partenaire de chasse, avaient flairé la piste d'une meute de vampires level E. Ils les avaient pistés, les avaient débusqués. Mais l'attaque avait été soudaine, et surtout, leur nombre trop élevé. Il s'était mis entre elle et sa proie au moment où cette dernière l'attaquait par l'arrière. Elle porte maintenant le fardeau d'être vivant. Et lui...
Elle refoule les larmes qui lui montent aux yeux. Elle ne doit pas pleurer. Certainement pas. Elle a déjà assez pleuré à l'enterrement de sa soeur. Et maintenant seule, elle se fait la promesse de tous les tuer. A commencer par ces Level A, ces grandes familles, et, sa cible prioritaire... Maximilien de Jilard.

« Il est absolument hors de question que je vous accepte ici en tant que professeur ! »
La voix de la jeune aveugle a tranché l'air, cinglante, dure. Sylvia observe la femme qui se dresse face à elle. C'est la directrice de l'Académie. Dans cette Académie, il y a des vampires, si près d'humains, des grandes familles, et surtout, lui. Elle a tenté son poste comme professeur de sport. Mais s'est faite d'abord poliement répudiée, puis plus méchamment lorsqu'elle a commencé à insister.
« Nous n'avons guère besoin d'un hunter par ici. L'école fonctionne très bien d'elle-même, nous n'avons pas ou peu d'accidents à déplorer.
- Donc vous en avez quand même.
- Ils sont mineurs et nous avons toujours réussi à nous en sortir, ma chère. Dehors. Vous n'enseignerez pas ici. »
Visiblement, la directrice ne la porte pas dans son coeur. Il faut dire qu'elle est amie avec ce... Vil cancrelat. Peuh. La hunter sort du bureau d'un pas leste. Parfait, on ne veut pas d'elle comme professeur. Mais on ne peut pas lui refuser l'hospitalité. Elle va rester ici, et ne repartira qu'avec la tête des Van Dinglechen et de Maximilien de Jilard.

(le deuxième chapitre est un peu bâclé, j'en avais marre)

Fiche acceptée (désolé du retard ^^" mais avec les exams c'est pas facile) jte mets ta couleur.

très belle histoire (surtout avec la soeur)

Merci patron