Soir de Noël ...

S'il avait su que sa soirée se finirait dans sa chambre avec Orwalle, Orwalle inconsciente, Alphonse ne serait même pas sorti du bâtiment. Mais ce qui est fait et fait et le voilà à la charge d'une jeune fille de de 15 ans évanouie. Il s'insultait mentalement. Il avait été ridicule, stupide, idiot, insensé, inconscient et surtout égoïste de demander des renseignements à la demoiselle Van Dingelchen. Rien que de lui parler avait été stupide. Pour le moment elle était sur son lit, étendue, tranquille, comme en train de dormir. Cela lui était souhaitable après les émotions et la douleur qu'elle avait dû ressentir moins d'une heure auparavant par la seule faute d'Alphonse. Il se sentait mal en y repensant et avait enfin compris ce qu'elle avait tenté de lui dire avant que sa mère ne se venge impitoyablement.
Orwalle se tourna sur le côté laissant apparaître le capricorne à jamais tatoué sur son l'omoplate. Le tatouage en lui même était très beau, tout d'encre noire et rouge, mais son but était horrible, effroyable. Alphonse le regarda quelques instants, dégouté par ce qui devait être une honte pour la jeune fille et, dans un mouvement de protection, il passa ses doigts dessus. Le tatouage rougit un peu, Orwalle tressaillit.

[j'ai un peu honte là quand même]

Noir. Douleur. Noir. Mouvement. Noir. Allongée. Noir. Alphnse. Noir. Caresse.
Orwalle, évanouie, se réveillait parfois en brefs flashs de conscience. Dans sa bulle d'obscurité et de souffrance, elle parvenait quand même à comprendre qu'Alphonse l'avait protégée des vampires qui auraient voulu son sang et l'avait emmenée à l'abri. Elle était allongée sur le ventre, probablement dans la chambre du garçon. Encore faible, elle ne bougeait pas même si elle était consciente. Son omoplate l'élancait encore, même si le gros de la douleur s'était évanoui. Elle tenta de se redresser, se tournant sur le coté. Et puis... Le jeune homme, assis à côté d'elle caressa le tatouage, semble-t-il par un geste instinctif.

La douleur revint et la réveilla tout à fait. Ce n'était plus une punition, juste le léger élancement habituel pour lui rappeler qui elle était. Elle tressaillit, gémit, puis ouvrit les yeux. Hmmm... J'suis où là ? La vue à la fenêtre n'était pas celle de sa chambre et... Merde, c'était le pavillon de jour qu'elle voyait ! Ainsi Alphonse l'avait portée dans sa chambre. Logique en même temps, chez les Days il aurait été submergé par une horde de filles. Et ce devait paraître normal aux autres qu'il revienne avec une fille inconsciente et pleine de sang. Brrr...
La jeune fille se redressa sur le coude et regarda son "sauveur", puisqu'il l'avait empêchée de se faire bouffer. Elle lui devait au moins un merci.

- Je... Merci. Et dsolée pour ta soirée, elle est fichue maintenant.

Peut-être était-ce dû à sa faiblesse, mais elle parlait d'une voix blanche, épuisée. Tant pis. Elle ne pouvait pas tenir son rang dans ces conditions. Mince.

Orwalle ouvrit les yeux après avoir tressaillit
*Oups, qu'est ce que j'en encore fait ...*
Mais elle se redressa sur le coude et s'excusa d'avoir soit disant gâché sa soirée. Ça le fit sourire Alphonse, si il n'avait pas insisté ils seraient peut-être encore là-bas. Elle n'y pouvait rien elle ... Ce qu'il ne se retint pas de lui faire remarquer. Et puis ce n'était pas plus mal d'être ici parce que très sincèrement il n'était pas un grand fan de fêtes. Orwalle regardait autour d'elle, l'air inquiète ...

-Ah oui, je suis désolé mais je t'ai emmené dans ma chambre. Premièrement parce que je ne sais pas où se situe la tienne et ensuite parce que je ne risquais pas d'être questionné en passant ici, les autres vampires savent qu'il n'est pas recommandé de me parler quand je fais cette tête.

Il parlai comme un humain... Ou comme un vampire 'ordinaire' mais pas comme il devrait le faire. De toutes façons ils n'étaient que tous les deux alors ce n'était pas trop grave... du moins il l'espérait.
*Aïe ...*
Il venait de remarquer que son costume était taché de sang, il s'excusa auprès de son invitée et partit se changer. Il revint quelques instants après vêtu d'un T-shirt à manche courtes brun et d'un jean. Orwalle faisant a peu près sa taille et elle aussi rouge de sang, il avait sorti une chemise blanche et un jean trop petits pour lui et les lui avaient proposés. En attendant sa réponse, il fila dans sa 'cuisine' aménagée et ramena des blood-tablets ainsi que deux verres d'eau ... Mais est ce qu'elle mangeait des blood-tablets ... Il les posa sur le lit et en prit une pour lui. Il l'engloutit dans une grimace de dégout mais il n'avait pas le choix, c'était soit ça soit rien et il but une grande gorgée d'eau pour faire passer le tout.

-Tu peux prendre ce que tu veux mais je n'ai pas grand chose ...

Il avait dit ça avec un demi-sourire en pensant qu'il n'avait vraiment rien d'autre que des tablettes ...

Et il croyait franchement qu'elle allait gober ça ? Il l'avait emmené dans sa chambre parce qu'il ne savait pas où aller, hein... Et l'infirmerie, c'est pour les chiens ? Et en plus, il disait l'avoir portée inconsciente içi sans aucune arrière-pensée ? Bon, ça c'était peut-être envisageable, vu le sale caractère de la russe. Il avait néanmoins su trouver des excuses convaicantes et la jeune fille se retint donc de l'étriper immédiatement. Elle avait retrouvé un semblant de tonus, et bien qu'elle soit encore épuisée, elle parvenait à penser normalement. Son bras continuait à dégouliner sur les draps, mais ça...

Elle jeta un oeil à sa robe et ne put s'empêcher un soupir. Elle était fichue. Les vampires l'avaient griffée et elle était à présent en lambeaux. Pas mal dans le genre femme fatale, mais du côté de sa famille, ça coincerait un peu si elle continuait à la porter en présence d'un mec. C'est pourquoi, lorsqu'Alphonse apporta un jean et et un chemise, elle les attrapa avec reconnaissance et partit se changer dans la salle d'eau attenante à la chambre. Elle revint deux minutes plus tard, les cheveux débarassés des rubans et vêtue des fringues trop grandes du jeune homme. Elle s'assit à côté de lui et piocha une blood tablet qu'elle commença à grignoter. Elle n'était pas une grande fan, mais elle avait faim.

" Merci, ça donne faim ce genre de fêtes "

Elle avait souri. Ce genre de fêtes et les évènements qui les perturbaient, il fallait comprendre, hein.

Il avait réussi à échapper à cette stupide fête de noel. Heureusement...Il appréciait à vrai dire peu de gens de la Night class...et ces types de la Day class...

*Même pas capables de lacer leurs chaussures je suis sûr...et tellement attachés à ces valeurs contraires au profit qu'ils se retrouvent fauchés en quelques jours...et puis...ils sont tellement faibles, et tellement drôles, à nous admirer, nous, les vampires...vraiment hilarant...tiens, faudra que je regarde la bourse en revenant dans ma chambre...*

C'est ainsi qu'il pensait en passant dans le couloir des chambres pour rejoindre la sienne, à ce moment qu'il entendit, dans la chambre d'Alphonse, un de ses rares amis, le meilleur, une voix de fille, une voix qu'il lui semblait reconnaître comme s'il se fut agit de sa soeur...d'ailleurs, ce n'était pas loin, cette voix ressemblait fort à la voix de sa demi-soeur passant à travers une porte; intrigué, il frappa en disant:

"Eh Alphonse, j'peux rentrer?"

Puis il se mit à attendre le temps que son ami le fasse entrer, il était en quelque sorte impatient de voir ce que pouvait bien faire sa demi-soeur -si c'était bien elle- dans la chambre d'Alphonse.

[j'ai été obligé sous la torture par Orwalle...je l'jure]

Orwalle partit donc se changer et à son retour, Alphonse esquissa un demi-sourire devant le spectacle que lui offrait la jeune fille habillée de ses vêtements bien trop grands. En fait il préférait la robe déchirée... Avec le sang en moins, ça aurait été parfait ... Il tira vite ces pensées de sa tête avant qu'elle ne le remarque... Déjà qu'elle était dans sa chambre et que son excuse ne pesait pas bien lourd quoique vraie.
Un bruit dans le couloir. Alphonse fit signe à Orwalle de se taire mais c'était trop tard; des coups retentirent à la porte et une voix se fit entendre

-Eh Alphonse, j'peux rentrer?

Deux secondes lui suffirent pour identifier le voix... C'était Viktor Van Dingelchen, un de ses amis les plus proches ... Mais aussi le demi-frère de la fille qui se trouvait à ce moment précis dans sa chambre ... Ah il était mal Alphonse. Orwalle ou Viktor ? Orwalle ou Viktor ... Si il le laissait entrer, il était mort d'avance mais pareil si il le laissait à la porte. Il se tourna vers celle qui était déjà dans la pièce mais ne parvint pas à deviner ce qu'elle pensait. Bon tant pis, il allait le laisser entrer. En cas de dispute il pourrait toujours essayer d'en immobiliser un... De toutes façons il allait tout se prendre dessus alors autant être prêt.

-Viktor... Oui, tu peux entrer.

Il se crispa, attendant le moment tant redouté où son ami verrait sa demi-sœur avec lui... Et où la demoiselle en question prendrait conscience qu'il vient d'accepter de laisser entrer Viktor

[Paix et amour ... Vive l'amour fraternel ... ect Soir de Noël ... 498812

]

Elle s'était assise sur le lit, ses genoux ramenés sous elle, pour déguster tranquillement une Blood Tablet, qu'elle n'avait d'ailleurs aucune honte à faucher à ce cher Alphonse. Finalement, son cerveau s'était réveillé et elle entendit parfaitement les pas s'approcher, maiis sans prêter aucune attention à la démarche si particulière de son frère. Elle pensait donc qu'il s'agissait d'un vampire qui retournerait directement das sa chhambre, faut pas oublier qu'elle était encore à un quart dans le gaz. Elle ne réagit donc pas comme elle l'aurait fait normalement en entendant sa voix et ne sauta pas paar la fenêtre pour s'enfuir vers le Pavillon de jour. Non, elle resta plantée là, à observer la réaction d'Alphonse dans des vêtements trop grands et atrocement laids, une robe déchirée roulée en boule à côté d'elle et du sang sur les draps, ce qui pouvait paraître plus que suspect.
Elle ne réagit pas plus lorsque le Hoch donna l'autorisatio d'entrer à son frangin, mais cette fois-ci, par peur. Elle restait figée dans sa position comprometante et se demandait à quelle sauce ses parents la mangeraient dès que Viktor les aurait mis au courant. Complètement abasourdie par l'arrivée surprise, aussi, parce qu'il aurait dû être à la fête.

Une nouvelle question intéressante se posa aussitôt au cerveau d'Orwalle : comment il avait fait pour y échapper, lui ? Elle, elle y avait été coincée, et lui, qui aurait dû aimer y aller pour se retrouver idolâtré, il n'y était pas. Il devait vraiment y avoir quelqu'un là-haut qui lui en voulait personnellement, à cette pauvre Orwy. Elle soupira et observa la porte s'ouvrir. De toute manière, il la verrait avec son ami, le mieux était donc d'éviter de s'évanouir, sinon ça paraîtrait vraiment louche, sur le coup.

Il attendit quelques secondes, le temps que la réponse lui parvienne, puis tourna la poignée et entra, resta sur le pas de la porte d'un air totalement stupéfait, bien qu'il pensât avoir reconnu la voix de sa soeur.

*hum...charmant*

pensa-t-il en voyant la robe lacérée et tachée de sang roulée en boule près de sa demi-soeur, puis il vit le sang sur lit et les fringues mal ajustées de sa soeur, qui appartenaient probablement à Alphonse. Il demanda:

"Je ne vous dérange pas?"

Puis, après cette question qu'il jugeait de pure réthorique au vu de ce qu'il apercevait, il entra un peu plus dans la chambre, refermant la porte, et regardant l'air un peu hagard d'Orwalle.

*ça pourrait être drôle à raconter aux parents tiens...oui, très drôle...et ça ferait une bonne anecdote à l'occasion...j'ai dû louper un épisode par contre*

En pensant ça il afficha un sourire jovial comme pour dire "ne vous inquiétez pas, je serais muet comme une carpe enfermée dans une tombe derrière une porte de prison".

*oui, j'ai vraiment bien fait de réchapper à cette fête, c'est très interessant le soir dans ce coin, et le tableau vaut le détour, ma demi-soeur dans une situation louche avec mon meilleur ami...*

Il continua à sourire en attendant une explication.

Orwalle ne réagissait pas ... Ça ne devait pas être un bon signe.
Viktor ouvrit la porte eut eu l'air surpris de la scène qui se déroulait sous ses yeux. Alphonse suivit son regard qui se promenait à travers la pièce avant de se poser sur la robe au pied du lit, sur le sang sur le lit et enfin sur sa demi-sœur, elle aussi sur la lit. Il est vrai que c'était louche et que des pensées fort peu appropriées à la situation réelles pourraient vite d'installer.

-Non, tu ne nous dérange pas ...

Puis, voyant la tête de son ami qui faisait l'innocent mais qui signifiait clairement qu'il allait faire tout son possible pour mettre Orwalle dans une galère sans nom, il reprit

-Avant que tu ne t'imagines des choses, si ce n'est pas déjà fait, saches qu'Orwalle se trouve ici simplement, et seulement, par la suite d'un accident lors du bal. Elle s'est coupée, évanouie et les autres vampires s'apprêtaient à lui sauter dessus... Alors je l'ai ramenée ici, l'infirmerie n'étant pas un lieu spécialement calme, ni spécialement sécurisé et on risquait de poser des questions...

Il se garda bien de mentionner la raison de la coupure et, pensant que Viktor ne se contenterais pas de cette maigre explication, il ajouta à propos de la robe en lambeaux

-Ah, ça c'est parce qu'elle était couverte de sang alors je lui ai proposé de nouveaux vêtements ... Ça m'a paru raisonable, à moins que tu ai envie de voir ta demi-sœur couverte d'une robe déchirée et ensanglantée se promener dans les bâtiments alors que l'académie grouille de vampires ... Pourquoi pas après tout mais je n'aurait pas été le responsable !

Et, voyant que son ami (enfin son ami, pour le moment), n'avançait pas, il termina son discours en lui demandant si il avait faim, tout en lui montrant les tablettes encores présentes sur son lit.

Elle s'en serait douté. La chose totalement obsédée par l'argent qui se trouvait accesoirement être son demi-frère entra, jeta un oeil sur la situation et afficha un grand sourire qui ne présageait rien de bon. Elle faillit en sourire. Il avait au moins deux trains de retard, ses parents étaient déjà au courant, grâce au tatouage. Et le mieux était qu'il ne le savait pas, puisqu'il n'avait pas ce tatouage et donc aucune conaissance de tout ce qui allait avec. Et de la douleur qui l'accompaganait. Rien qu'en repensant à la soirée, la russe se sentit défaillir, mais elle se resaisit et écouta les explications d'Alphonse. Il était honnête, au moins, il n'essayait pas de rejeter la faute sur elle comme auraient pu le faire d'autres vampires ( suivez son regard qui se dirige droit vers son frangin...). Donc non, Alphonse se montrait tout à fait honnête et rapportait les faits dans leur entière vérité. Dommage que la vérité soit si peu crédible...

Elle se rassit normalement, c'est-à-dire avec les pieds sur le sol, promena son regard dans la pièce puis attrapa son épaule. Et voilà, maintenant elle était certaine que ses parents étaient au courant. Sous la chemise, on pouvait voir le Capricorne rougeoyer. On pouvait dire que ce soir-ci, elle y aurait eu droit, aux infractions au protocole. Alors une de plus ou de moins... Elle adressa un sourire carnassier à son demi-frère et lâcha sa bombe d'une voix froide et neutre.

" Pas la peine de te fatiguer, Al, les parents sont déjà au courant, ils ont vu tout ce qui s'est passé. Dommage, Viktor."

Vlan ! Ca, au moins, il ne pourrait pas le déformer. Ses parents étaient parfaitement au courant de la nature réelle de la soirée, elle avait déjà subi l'engueulade par tatouage interposé, alors merci, mais non merci, elle n'allait pas passer la nuit à persuader Viktor qu'il ne s'était rien passé de répréhensible. Elle le fixa droit dans les yeux avec une lueur de défi. Tiens mais au fait... elle pouvait même lui effacer la mémoire ! Bwahaha, Viktor, tu es à ma merci !

Il écouta l'explication de son ami, sans se départir de son sourire, tout en essayant de voir s'il disait vrai ou non. Cependant il avait beaucoup de mal à sonder les gens pour tout ce qui ne touchait pas l'argent.Il parlait d'un accident ayant entrainé une coupure ayant entrainé les vampires dans leur folie à la vue du sang...pourquoi pas...ça pouvait être une bonne explication...

Il prit un de ces coupe-faim et regarda avec un étonnement plutôt bien dissimulé, il l'esperait, le sourire de sa demi-soeur. Puis ses paroles le déstabilisèrent...il ne pourrait pas la démonter devant leurs parents, à ce qu'elle disait. Il reprit ça contenance en un instant puis demanda:

"Les parents sont au courant?dommage...ça aurait été très drôle de voir leurs réactions quand je leur aurait donné ma version..."

Sa demi-soeur paraissait rayonnante, et elle n'avait pas tord, son seul bouclier était parti en fumée aparemment...hum...ça sentait franchement le krach...il se dit qu'il ferait mieux d'essayer de se barrer vite fait avant de se faire réduire en bouillie par un des pouvoirs qu'avait probablement sa soeur.

Visiblement, Alphonse n'avait pas son mot à dire dans la conversation. Mais il doutait sur la tournure de la conversation...
Orwalle était rayonnante de joie et Viktor portait un masque d'indifférence mêlé de surprise. Il ne s'attendait pas à ce que leurs parents sachent déjà la situation. Apparemment il aurait bien voulu la déformer pour que sa sœur s'en prenne encore dessus. C'était bien dans son caractère et comportement en même temps. Omis l'argent, il trouvait très intéressant d'observer la réaction des gens face à ses déformations. Alphonse en avait aussi était victime... Une fois. Mais depuis il avait appris à reconnaitre quand son ami disait vrai ou faux.
Le dénouement allait être simple... Soit Viktor allait partir et Alphonse devrait prendre son courage à deux mains pour retourner lui parler en affrontant ses foudres.
Soit Orwalle allait partir et il était possible qu'il n'en entende plus jamais parler...
Dans tous les cas, il était presque sûr que la situation avec Viktor serait très tendue.
En fin de comptes, l'infirmerie aurait même été plus sécurisée plus tranquille ...
Afin de ne pas paraître trop stupide, il tenta de placer une phrase ... Quoique bien stupide en elle-même...:

-On ne peut pas laisser passer ça pour une fois ...? Viktor ? Orwalle ?

Il savait que cela ne servirait à rien mais il n'aimait pas beaucoup faire le décors dans sa propre chambre lors d'une conversation qui le concernait quand même un peu ...

Devant l'air déconfit de son demi-frère, une envie folle et hélas irréalisable traversa l'esprit de sa soeur. Elle aurait bien baissé légèrement la température autour de son coer, mais pour le coup, ses parents allaient la tuer. En plus, elle était encore trop faible pour baisser assez et c'était dévoiler son jeu. Donc tant pis pour le congelage de pompe à sang, on verrait ça plus tard. Et à en croire le ton mal à l'aise d'Alphonse, il se retrouvait, pardonnez l'expression, le cul entre deux chaises. Le pauvre. Elle comprenait qu'il risquait de se faire incendier par Viktor et elle acceptait de lui épargner le combat "amical" qui laisserait plaies et osses à tous les deux. En plus, elle devait être dans son Pavillon au matin, et il était déjà quatre heures.

La jeune fille se leva donc, récupéra ses affaires sans un mot et sortit par la fenêtre avec un bref signe demain. Elle ne battait pas lâchement en retraite comme certains auraient pu le penser, mais elle préférait se replier sur une victoire, et accessoirement, éviter le stage dans le Bloody Love que lui promettait la directrice à sa prochaine infraction. Donc du coup, ben voilà.

Elle sauta donc du premier étage avec grâce, raterrit parfaitement sur ses pieds avec les restes de sa robe et traversa le parc d'un bon pas. Sauf qu'elle n'alla pas roupiller dans son lit comme tout être humain ou vampirique normal, non, elle se colla sur le toit d'un côté où personne ne pouvait la voir et se roula en boule sous l'oeil glacé des étoiles. Elle ne trouva pas le sommeil, mais pour une insomniaque c'est un peu normal. Le lendemain, elle rendit ses vêtements au Hoch en les lui faisant passer par une lingère.

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