Les toits du Pavillon de Nuit

Astra, qui parlait jusque là calmement et semblait insister plus sur l’enfance de Max que sur la sienne, s’ouvra enfin et parla des contraintes que lui avaient imposées sa naissance et des obligations dues à son rang. Evidemment, elle accorda n’avoir manquer de rien. Son grand-père, quelqu’un d’important apparemment, lui avait offert une vie de princesse. Max remarque alors qu’elle ne parlait que de lui. Il semblait occuper une place importante dans sa vie et le jeune vampire ignorant se demandait quelle était celle de ses parents dans la vie de la jeune fille. N’en parlant pas, il comprit qu’ils ne faisaient pas ou plus partie de sa vie. Mais il ne chercha pas à en savoir d’avantage.

Lorsqu’elle continue elle parla de ses leçons ennuyeuses et du peu de temps qu’on lui accorder pour pouvoir se faire des amis. Il imaginait qu’elle n’eut pas rencontré beaucoup de vampires ou d’humains de leur âge avant lui. Il la regarda en rêvant à la petite fille qu’il avait imaginée un peu plus tôt. Il voyait ses cheveux plus courts, ses grand yeux mauves s’éveillaient sur une grande carte de géographie traçant des frontières qui n’étaient pas celles des pays qu’il avaient apprises.

Le terme princesse qu’elle évoqua ensuite le fit sourire, mais il eut vite fait de détourner son regard du visage d’Astra lorsqu’il aperçut les premières larmes perlées au fond de ses yeux, sans oser couler sur son doux visage. Décidément, il n’était pas doué en vampire. C’était la troisième personne, depuis qu’il avait ce rang, qu’il rendait triste, lui qui n’avait jamais vu quiconque pleurer de sa vie humaine.
La première avait été sa mère, sans d’autre raison que seulement ce qu’il était à présent. Mais cela n’avait pas tellement affecté le jeune nouveau vampire, puisque lui même refusait cette position. Mais depuis, il avait causé du chagrin à Hannah et maintenant à Astra, presque volontairement. Le visage de cette dernière lui rappela les derniers instants qu’il avait eut avec son amie d’enfance.



Le visage, toujours si enfantin d’Hannah, était empli de colère, une expression que le jeune garçon ne lui avait encore pas connu. Les tournesols gisaient à présent sur le sol à côté du vase brisé et des livres déchirés. Dans ses bras, la jeune fille tremblait, il aurait voulu de peur face à ce qu’il était devenu mais ce n’en était pas la raison. Il eut du mal à la ramener jusqu’à son fauteuil tant il s’était négligé dernièrement, se refusant toute alimentation. Les forces lui manquaient alors mais il parvînt à la poser délicatement sur les coussins.

Je ne veux plus jamais te revoir avait été ses derniers mots avant que les larmes inondent son beau visage et que la colère de le voir encore présent dans sa chambre ne l’emporte. Max regardait son amie avec un visage paisible et triste, mais ne pleurait pas lui-même pour pouvoir respecter sa dernière volonté et la laisser enfin seule. Il baissa les yeux sur les fleurs qu’il avait cueillies un peu plus tôt dans la journée et fichues désormais. Se dirigeant vers la porte, il retraçait le fil des événements produits après cela.


Il était venue voir Hannah aujourd’hui, son bouquet fleuri en main, et heureux de pouvoir passer un peu de temps avec elle. Depuis son accident, ils ne se voyaient plus beaucoup. Ils avaient chacun leurs soucis puisqu’elle n’arrivait plus à marcher, lui à s’alimenter. La dispute avait débuté dès l’arrivée du jeune vampire. Elle était attablée autour de quelques livres, toujours les mêmes, qu’elle relisait sans cesse jour après jour.

Tu n’as donc pas envie de faire quelque chose d’autre que de lire, avait-il voulu plaisanter tout en installant ses tournesols dans un joli vase rose.
- Je n’ai pas un aussi large choix d’activités que toi désormais. Elle faisait référence à ses capacités hors du communs qu’il avait depuis peu et dont elle s’avait qu’il ne profitait plus.
- On avait dit qu’on n’en parlerait plus Hannah. Il avait insisté sur son prénom pour cherche son approbation.
- Je sais. Sa voix était pleine d’amertume, faible comme un murmure parce qu’elle n’acceptait pas la décision de son ami à renier ce qu’il était.
Mais je voudrait comprendre pourquoi tu fais cela. C’est absurde.
- Tu ne peux pas comprendre.
- Mais j’aimerais comprendre. Et puis, il n’y a pas que cela. Regarde-toi ! On dirait que c’est toi le malade et non moi.
Effectivement, la corpulence de son ami avait largement diminué au cours des dernières semaines. Sa silhouette s’était affinée, et avec la dizaine de centimètres qu’il avait continué à prendre, il ressemblait à un épouvantail squelettique. Evitant l’affrontement, il ramena le vase sur la table près de la jeune fille et déposa un baiser sur sa joue chaude.
- Je vais très bien, ne t’inquiète pas.

Les secondes qui suivirent se déroulèrent rapidement. Tout d’abord, elle repoussa son étreinte puis attrapa le vase et lui jeta à la figure. Ce dernier ne l’atteignit pas et se fracassa sur le sol.
- Arrête de jouer les idiots, avait-elle commencé en criant.
Je devient folle à être enfermée toute la journée avec ces maudits livres pour seule compagnie.
Elle déchira alors, par poignée, les pages de William Shakespeare, puis Thomas Moore, avant de jeter également les couvertures vides sur le jeune homme.
- Je ne peux plus rien faire. Et toi, tu gâches la vitalité que tu as encore.
- Hannah, tu ne sais pas ce que tu dis, essaya-t-il de se défendre.
- Bien sûr que non je ne sais pas. Tu ne me dis jamais rien. Alors explique-moi. Pourquoi tu te détruit ainsi ? Es-ce que c’est si horrible que ça de pouvoir voler ?
La jeune fille connaissait effectivement la capacité de jeune vampire mais ignorer tout de l’existence des vampires et donc de leur besoin incessant en sang.
- On en a déjà parlé. Je ne peux pas te dire sinon …
- Sinon je ne voudrais plus te voir, finit-elle la phrase qu’il lui répétait sans arrêt. Je me moque de ce que tu pourras me dire. Regarde-nous.
Avant qu’il n’ait pu réagir, elle avait repoussé la couverture posée sur ses genoux et poussant sur les accoudoirs de son fauteuil, s’était mise debout. Mais ses jambes ne lui appartenaient plus désormais et elle chavira soudain sur le jeune garçon qui la rattrapa pour lui éviter un contact trop brutal avec le sol. Elle était en colère mais elle pleurait la personne de ses membres inférieurs une nouvelle fois.
- Je suis désolé Hannah.
- Je sais. Mais si c’est comme ça que tu continue à mener ton existence, je préfère que tu ne vienne plus.
- Quoi ?
Ses mots sonnaient faux mais elle semblait déterminée.
- Tu as bien entendu. Je ne veux plus jamais te revoir.

Son regard était lointain à présent, perdu dans de vagues pensées. Max tourna les talons mais avant de sortir, perçut les derniers sons de sa voix prononcée tout bas Adieu.


C’était la dernière fois qu’il l’avait vue, conformément à son désir. Il n’oublierait jamais ses larmes qu’il n’avait jamais réussi à décrire comme de colère ou de tristesse. Finalement, il était soulagé qu’Astra retienne les siennes même si tout ses souvenirs revenaient. Il ne comprenait pas comment elle pouvait dire l’envier, elle ne devait pas avoir connu de déception aussi grande dans son existence.

"Non, tu sais il ne faut pas. J’ai aussi eu mes mauvais moments et pour les oublier, je serais prêt à offrir les bons."

Il y avait souvent réfléchi et c’était, semblait-il, la meilleur des solutions. Pour ne plus connaître le chagrin de la perte de son amie, il aurait fallu ne jamais la connaître. Mais cette capacité de changer le passé, il ne la possédait pas. Peut-être trouverait-il un vampire qui en serait capable un jour mais pour le moment, il devait vivre avec.

"C’est moi qui t’envie d’avoir eu une vie calme."

Dictée certes, mais calme sans aucun doute.

La vie, et ses péripéties. On a chacun la notre, et on s'en plaint chaque jour, qu'elle soit étonnamment brillante ou affreusement terne. Chacun enviant son voisin, voyant dans son existence quelque chose d'introuvable dans la sienne. Telle était la dure réalité qui venait de frapper Astra lorsque Max lui annonça que c'était lui qui jalousait son enfance. Elle parvint à retenir un rictus cynique. Quand sa tête se redressa, et que ses pupilles mauves se dirigèrent vers l'académie visible au loin, les larmes qu'elle s'était forcée de chasser, avaient disparu. Un fois de plus, son mental l'avait emporté sur ses sentiments. La demoiselle se tourna alors vers le vampire avec un petit sourire aux lèvres, comme pour lui dire qu'il ne devait pas s'en faire pour elle.

"Peut-être qu'en mixant les meilleurs moments de nos vies, on parviendrait à créer un être parfait. Mais même un puissant vampire n'y parviendrait pas, alors..."

Elle rit de sa propre bêtise, se rendant compte que ce qu'elle prédisait n'avait pas grand sens. Il risquait de la trouver encore plus bizarre. Bah, tant pis! De toute manière, il n'osera jamais la critiquer à voix haute à cause de son rang, personne ne l'oserait. Elle s'allongea sur le toit, mains sous la tête, en contemplant le ciel et ses astres, se demandant combien de temps leur restait-il encore avant la fin des cours. Sans doute pas beaucoup. Là aussi, elle s'en moquait. Après leurs absences, un retard par rapport au couvre-feu n'était pas bien méchant. La sang-pur imagina alors qu'une étoile filante apparaisse dans l'étendu d'encre. Il y avait bien une chance sur un million pour que cela se produise. Néanmoins, rien ne lui interdisait de rêver.

"Si tu devais faire un vœux, en dehors du fait de changer ta vie. Quel serait-il?"

Elle cherchait à mettre fin aux pensées déboussolantes qui devaient assiéger le jeune homme à cet instant. Le passé était le passé, il n'y avait rien de bon à s'y enfoncer en pensant à ce que l'on pouvait y changer. Bien que la question qu'elle venait de lui poser pouvait avoir un rapport avec cette jeunesse douloureuse, elle espérait que cela le déroute de leur précédente conversation, l'entrainant ainsi vers un futur dont ni lui ni elle ne connaissait les détails.

[Désolée si c'est assez court (et plutôt nul -_-) mais j'avais pas vraiment d'inspi ^^']

Il était vrai qu’en dehors de changer le tournant que prenait leurs existences, il n’y avait pas grand-chose à souhaiter. Mais la raison qui avait poussé Astra à demander cela à Max c’était que la sienne regorgeait d’avantages dont il lui serait difficile de se séparer. Il répondit quand même. Il voulait avoir une vie plus calme. Qui ne le voulait pas ? N’empêche, il avait raison. En tant que vampire, rien n’était paisible, pas autant que chez les humains du moins. La tentation et le désir se cachent à chaque coin de rue. Ils avaient plus d’éléments susceptibles de les perturber, ou de les détourner de leurs quotidiens. Pour sa part, la demoiselle vivait ces situations depuis l’enfance, en connaissait tous les dangers. Pour Max, c’était sûrement plus compliqué. Il lui demanda alors qu’elle serait son vœu. C’était déjà tout réfléchi.

"Avoir moins de charges. Je ne me vois pas supporter toutes les obligations des vampires de mon rang. Le Conseil, ce genre de choses…"

Elle l’avait dit d’un ton assez décontracté. Evidemment, puisqu’elle y avait pensé depuis un bon bout de temps déjà. Toutefois, elle savait que c’était impossible. Trop de gens guettaient avec impatience qu’elle prenne le relais. Ils l’attendaient tous au détour, voulant voir si elle serait à la hauteur de son ancêtre. Elle ne dirait pas non si on lui annonçait qu’elle pourrait mener l’existence qui lui plaisait. Un doux rêve ! Un faible rayon de soleil prit pour cible l’œil droit d’Astra. Elle se protégea avec le revers de sa main. L’aube. La fin de la liberté pour les êtres nocturnes. Elle se mit à entendre des bribes de conversations provenant du bas. Leurs camarades rentraient se coucher après une dure nuit de labeur intellectuel. Elle les plaignait presque. Elle abaissa la main, et se tournant vers le vampire. Leurs pupilles violettes brillaient comme des améthystes sous la lumière blanche.

"Je ne sais pas pour toi, mais moi je ne vais pas être capable de rester là avec ce soleil. A moins que…"

Elle se retourna en observant ce qui l’entourait. Elle s’était attaché à Max, et ne voulait pas le laisser, ni même partir. N’y avait-il donc pas un endroit où ils pourraient échapper à l’astre solaire ici, de préférence sur le toit ? Soudain, elle eut une idée. Elle descendit vers le balcon avec agilité, disparaissant aux yeux du jeune homme. Quelques secondes plus tard, elle revint avec une grande ombrelle bleue claire sur l’épaule, pouvant accueillir facilement trois à quatre personnes. Elle ne regrettait pas du tout de l’avoir prise. Elle se doutait bien qu’elle lui serait utile, elle qui aimait tant prendre l’air. Enfin, d’ordinaire elle le faisait le soir. Qu’importe, elle s’adapterait à fonction de son nouvel ami. Elle ouvrit le petit parasol et s’y abrita en veillant à protéger également Max. Il était peut-être plus habitué qu’elle, cependant elle ne voulait pas risquer qu’il attrape un mauvais coup de soleil. C’était un vampire à présent. Plus question de plaisanter avec ça.

"Très pratique, n’est-ce pas ? Comme ça on pourra continuer à discuter sans crainte."

Elle eut un petit sourire. Maintenant qu’elle était suffisamment proche du visage de Max, elle pouvait voir la perfection de son sort. Les cernes avaient totalement disparut, les marques de fatigue les plus infimes aussi. Dommage que cela ne durera pas. Il avait beau n’être vampire qu’à moitié, il avait hérité du charisme des nobles. Elle l’imaginait bien en plein milieu d’une horde de harpies de la Day Class. Elle ne doutait d’ailleurs pas qu’il devait avoir du succès auprès de ses dernières…

[J’avoue c’est nul. -___- mais j’ai vraiment eut du mal alors… si tu as quelque chose pour rebooster un peu le topic. Ou alors on en fait un autre…]

[Pas si nul que ça … En tout cas, moi j’aime ^^]

Astra répondit du tac au tac à sa question, ce qui révélait qu’elle y avait réfléchi depuis longtemps. C’était certainement une chose compliquée que d’être un sang pur dans la confrérie des nobles vampires et le jeune compris qu’elle eut envie de changer cette formalité. Il était de penser qu’il ne voulait pas être ce qu’il était devenu quant on songeait que la jeune fille, qui n’avait jamais goûté à une vie d’humaine, ne pouvait seulement choisir la manière dont elle voulait vivre. Lui, au moins, avait ce choix mais n’en faisant qu’à sa tête, il perdait la saveur qu’aurait pu procurer une telle bénédiction. Le ton décontracté d’Astra ne l’étonna pas le moins du monde. Il avait compris, durant la courte nuit qu’il avait passé avec elle, qu’elle avait appris à parler comme une aristocrate, de manière, certainement, à ne pas distinguer ses émotions dans sa voix lorsqu’elle s’adressait aux simples vampires tels que lui. Cette pensée le fit sourire … Il voulait imaginer une Astra en colère, une Astra rêveuse, une Astra naturelle.

Le soleil commença alors à percer le ciel sombre et tendre ses rayons vers les deux jeunes vampires. La lumière pâle surpris Max qui ferma les yeux un instant alors qu’Astra lui annonçait déjà la fin de leur nuit. A moins que … Sa phrase équivoque fut laissait en suspense avant qu’elle ne disparaisse dans le salon du Pavillon de Nuit. Max, qui ne comprenait pas son attitude, crut tout d’abord qu’elle voulait rentrer pour se protéger des rayons du soleil qui diminuaient, à lui également, leurs forces. Mais elle réapparut bientôt, alors qu’il s’apprêtait à la rejoindre. Elle portait ce que Max prit d’abord pour un parapluie et l’étonna alors mais qui se révéla être une immense ombrelle sous laquelle ils pouvaient être à l’abri de l’astre brulant. La jeune fille l’étonnait mais il était heureux de pouvoir encore profiter de temps en sa compagnie. Grâce à elle, il avait retrouvé quelque peu son énergie et, après leur conversation, avait pris la sage décision de ne plus se laisser aller comme il le faisait alors.

Ses prochains mots le firent rire. Apparemment, il n’était pas désagréable à la jeune vampire.

"Tu ne manques pas d’imagination. Es-ce que tu sort toujours avec cette ombrelle quand le soleil brille ?"

Il savait qu’il devrait, lui aussi, prendre cette sage décision car l’astre du jour n’était plus son ami désormais. Il ne l’avait jamais été en réalité ^^ Max se souvenait comment sa mère l’emmitouflait dans des vêtements fins pour faire écran entre sa peau et ses UV. Pour cela, il savait qu’il y était très sensible, plus que les être humains normaux, moins qu’un albinos cependant, mais il ne respectait que très peu ces contraintes, s’assommant ainsi de coups de soleil ou autres agressions de la peau, surement inconnues aux humains. Allergique au soleil, c’est bien ce qu’ils étaient hélas mais cela n’empêchait pas la conversation avec Astra de se poursuivre.

"On peut rentrer si tu veux ... Nous ne sommes plus en infraction à présent."

Malgré la bonne volonté dont il faisait preuve et le fait que sa compagnie actuelle était plaisante, Max souffrait néanmoins d’un manque de son sommeil habituel auquel Astra ne devait pas être insensibilité. Et même ses capacités de guérisseuse avaient un effet limitées sur lui.

Astra répondait à sa question sur les déficiences du corps des vampires face au soleil. Des coups de soleil étaient plus violents chez eux certainement que pour des êtres humains ayant grandi sous l’astre du jour. Qu’aurait été sa vie s’il avait été élevé comme ses congénères, sous la lune, sans lumière ? Différente ? Peut-être pas totalement ? On est le fruit d’un amour, on reste ce que l’on est depuis que l’on est né. Un peu plus ou moins de soleil n’aurait pas rien changé à son existence. Il regarda l’astre brûlant comme il l’avait si souvent fait depuis son enfance, au grand désarroi de sa mère qui lui affirmait qu’il deviendrait aveugle s’il ne cessait pas. Aujourd’hui, il savait que ces maux ne l’avaient pas atteint grâce à la capacité régénératrice de tous les vampires. Le soleil brûlaient ses rétines et il se tourna vers Astra qui lui proposait de redescendre dans le salon.

Mais elle n’était pas très coopérative. Elle avait deviné depuis leur rencontre ses mauvaises habitudes, les mauvais traitements qu’il s’infligeait à lui-même et les efforts qu’il ne faisait plus pour s’en sortir. Elle lui avait montré la possibilité de faire autrement mais il n’était pas encore prêt à s’adapter à cela. Tout ce qu’il pouvait faire pour l’instant s’était de promettre de se reposer pour ne pas mourir avant la prochaine nuit.

"Je te promets que je serais toujours en vie cette nuit."

Elle se leva et lui tendit une main pour l’accompagner. Quelques mots anglais qu’il ne comprit pas, les langues étranges si peu pour lui, il n’en parlait aucune … chose pas très pratique dans un monde qui se soumettait de plus en plus à une intégrité complète.

"Oui."

Il supposa que cela répondait au mieux à sa proposition même s’il ne l’avait pas comprise. Il sourit et attrapa alors cette main froide mais offerte avec tant de chaleur. Se relevant, il la suivit jusqu’au balcon où ils redescendirent tout deux.

La prochaine étape de leur longue soirée, avant de retourner chacun de leur côté se couchait, serait de se séparer. Se dire * bonne nuit * peut-être mais il ne trouvait pas les mots pour clore leur rendez-vous.

[Pas top, je sais mais je ne savais pas trop comment clore le rp : Je te laisse donc ce soin ^^]

[C'est toujours à moi de clore les topics c'est pas juste xD]

Et voilà, le moment tant redouté venait d'arriver! Tel un démon sournois, il s'était caché dans un coin et avait attendu son heure. Et maintenant il était là, il les coinçait. Vraiment injuste. Bon, d'un côté il était peut-être assez exagéré de s'en faire pour si peu. Ils étaient tous les deux des vampires, partageait le même pavillon, les mêmes cours. Ils se révéraient après une brève journée de sommeil. Alors pourquoi le fait de lui dire au revoir la dérangeait-elle tant? Une fois sur le balcon, dans l'angle ombreux, ils s'observèrent longuement. Ils semblaient tous les deux chercher leurs mots. A un moment, la vision d'Astra se brouilla, l'avertissant qu'elle n'avait pas des heures devant elle pour dire bonne nuit. Elle ferma son ombrelle délicatement, et se tourna vers le vampire. Si en plus son corps était contre elle...

"Hum... et bien... je te souhaite une bonne nuit, si je puis dire. Je n'ai jamais compris pourquoi les vampires n'ont pas inventés une formule de politesse plus adaptée..."

Elle eut un sourire en coin, gênée. Pitoyable! C'était vraiment la seule chose qui lui était venu à l'esprit en se décidant à parler? Non, mais c'était quand même minable. Nigel avait dû la contaminer avec son humour pourri. Bon, elle n'allait pas s'attarder là-dessus. Le jeune homme ne parvint pas à articuler une quelconque réponse, elle enchaina donc sur un ton plus assuré.

"On se revoit demain en cours, ok? Et n'oublie pas de dormir, tu me l'as promis."

Elle déposa un baiser affectueux sur sa joue, puis lui lança un clin d'œil complice. C'était effrayant la rapidité avec laquelle Max avait su faire disparaitre la barrière qui la tenait recluse des autres. Elle devinait qu'elle avait dû faire de même avec lui en ce qui concernait sa timidité. Elle n'aurait jamais eut pareille marque d'affection envers quelqu'un d'autre que ses proches avant. Les temps changent. Tout le monde change. Elle s'éloigna alors de sa démarche de déesse vers l'intérieur. Elle crû voir le jeune homme toucher délicatement la joue qu'elle venait d'embrasser. Un sourire amusé se dessina sur ses lèvres, alors qu'elle avait déjà rejoint la fraicheur du Pavillon de Lune. Son ombrelle tourbillonnant dans sa main avec grâce.

[Le tiens est quand même bien par rapport à ce truc que je viens d'écrire -_- enfin...]