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 Noah Messy, Directrice [Validée]

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Noah
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Noah


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MessageSujet: Noah Messy, Directrice [Validée]   Noah Messy, Directrice [Validée] Icon_minitimeVen 21 Nov - 0:39

Vous : (moi =) )


Prénom : /
Age : /
Pseudo : Grmbl. Noah.
Autre : Hmpf. Non, plus sérieusement : je ne serais probablement pas un joueur exceptionnellement actif. Juste un peu. Et par période, surtout ^^. J'essaie quand même d'avoir un temps de réponse raisonnable.
Ce que vous pensez du fow : Vraiment chouette design Very Happy
Connaissez vous Vampire knight ? Qu'en pensez vous ? Bah vi. Bah j'ai pas tout lu, encore moins vu... Mais le principe me plaît ^^.

Votre perso rp



Nom : Messy

Prénom :
Noah

Surnom : Nono, et autres débilités que vous réussirez bien à inventer

Age : 27 ans

Prof, surveillant, directeur, sous directeur ? Directrice et Professeure.

Vous enseignez à quelle classe? Night Class.

Matière enseignée :
Théologie et Histoire des religions.

Description physique :
Outre le foulard qui couvre ses yeux en permanence, Noah sait faire passer ses émotions plus par ses expressions de visage que par son regard qui, même à découvert, reste éternellement mort et inémotif. Ceci dit, jamais, jamais ledit regard n'est visible. C'est une manie qu'a la directrice de ne jamais être sans son foulard noir sur ses yeux.
Ceci dit, ce n'est pas la seule chose qui marque le physique de cette femme. A vrai dire, elle a une présence si marquante que l'on en oublie rapidement qu'il lui manque un sens. Ni grande, ni petite, elle n'est pas un sex symbol, mais n'est pas vilaine non plus. Non, en fait, derrière son visage pâle, ses taches de rousseur et ses cheveux châtains, c'est une personne d'apparence banale, dont seul le charisme un peu particulier, celui qui constitue les meneurs d'hommes, la fait sortir du lot. Sa taille moyenne, son tour de poitrine standart, son ventre légèrement rond, ni plat ni gros, enfin bref, tout un physique sur lequel il n'est pas nécessaire de s'attarder. Sauf peut-être un tatouage, sur son visage.

Signe distinctif, autres : Noah est aveugle. C'est la raison pour laquelle elle porte en permanence un foulard noir sur les yeux. Cela n'empêche pas un taouage facial, sur le côté droit du visage, de se dessiner. Jamais personne n'a vu les yeux de la directrice, personne. Et elle n'autorise quiconque à lui poser de question à ce sujet. De plus, elle a en sa possession une canne en bois ouvragé, sur laquelle des gravures un peu tribales, dans le même style que son tatouage facial (cf signature) sont visibles. Ce bois et ces marques la protège d'attaques de vampires.

Connaissance de l'existance des vampires? si oui pourquoi : Bien évidemment, si je suis le dirlo... =) Et un prof pour la Night Class, en plus...

Ce que vous pensez des élèves de la Night Class :
Indifférence totale. Tant qu'ils ne font pas d'écarts, tout va bien.

Description psycologique : Un caractère simple, pas extraordinaire, ou presque. Autoritaire, charismatique, avec des airs de sage qui sait toujours mieux que vous. Voilà comment résumer plus ou moins la psychologie de cette demoiselle qui, dans le fond, n'a rien de commun. Elle a les qualités requises pour son boulot, dans son amour de l'ordre et de la discipline, sa manie de vouloir tout contrôler et diriger. C'est également une battante, une femme qui n'a jamais reculé devant rien pour faire ses preuves, et qui ne reculera jamais devant rien pour montrer sa valeur à quelqu'un si elle l'estime nécessaire.
De cette façon, elle est de ces femmes têtues, fières et convaincues, qui ne céderont devant rien qu'elles n'auront acquiescé avant toute chose. Elle est aussi de ceux qui sont prêts à tout pour parvenir à leurs fins, et qui, derrière des airs sympatiques, des attitudes souvent sages et pleines de calme, peuvent d'un seul coup se mettre en colère et risquer vies et âmes pour avoir ce qu'elles désirent. En outre, elle désire un maintien de la paix entre humains et vampires. Et elle est consciente, très consciente même, du fait qu'elle met la vie de ses élèves en danger en leur faisant côtoyer les mêmes lieux.

Liste de choses que vous aimez :
le calme, les fruits frais, l'ordre, la discipline, la paix, les sucreries, la viande blanche, et les beaux mâles (de son âge, en général, voyons).

Liste de chose que vous n'aimez pas : le désordre, l'indiscipline, la viande rouge (pas toute, mais en général), la violence gratuite, et les jolies donzelles qui tournent autour d'un amant potentiel.

Une citation que vous appréciez :
« Instruire les sots, c'est mettre un aveugle devant un miroir. »

Groupe sanguin : O-

Date de naissance :
01 Février

Signe astrologique :
Verseau

Lien avec d'autre personnages : Aucun pour le moment.


Dernière édition par Noah le Ven 21 Nov - 14:15, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Noah Messy, Directrice [Validée]   Noah Messy, Directrice [Validée] Icon_minitimeVen 21 Nov - 12:04

Histoire :

Chapitre I :
L'enfance est un voyage oublié

Dehors, la tempête fait rage. La neige fouette les vitres avec toute la force dont elle est capable, prévoyant le pire pour les personnes qui doivent voir leur destin changer de direction à partir d'aujourd'hui. L'hiver est une saison difficile, imprévisible, qu'elle n'a jamais aimé. Elle préfère la fin du printemps, le début de l'été, le mois de Mai. C'est d'ailleurs durant ce mois que l'enfant qui s'apprête à voir le jour a été conçu. Créé dans les fleurs pour naître par une froide nuit d'hiver...
Un cri déchire le silence qui règnait jusqu'ici dans l'hôpital. La nuit promet d'être longue et douloureuse pour cette femme sur le point d'accoucher. Son époux se ronge les sangs dans la salle d'attente, incapable de rester aux côtés de celle qu'il aime alors qu'il la voit souffrir sans rien pouvoir en changer.
Le vent, à l'extérieur, se fait plus violent et, supersticieux, l'homme ne voit là qu'une raison de plus de s'inquièter. Ce genre de temps annonce un avenir funeste, le malheur pour sa femme et son enfant à naître. Il prend entre ses doigts la petite croix en or qu'il a autour du cou et la serre dans sa paume. Dieu, père de tous les hommes, donne moi la force de traverser cette épreuve et fais que tout se passe pour le mieux... Mais, même si nous ne savons pas si l'existence de Dieu ou la foi de l'homme sont en cause, il advient qu'il ne lui répondit pas, et ne fit rien qui puisse, pour l'instant, changer les choses.

Un cri s'ajoute à celui de la mère déjà souffrante. Un hurlement à vous glacer le sang, mais rempli de vie et de promesses pour l'avenir. Une infirmière entre dans la salle d'attente, un petit paquet de linge dans ses bras. Elle s'approche du père avec un sourire, et lui annonce que sa femme est encore en soins, car l'accouchement a nécessité des interventions supplémentaires. Stressé, le nouveau père ne parvient qu'à hocher la tête. Que pourrait-il dire d'autre? Il veut voir son enfant, le toucher, le sentir chaud contre sa poitrine. Il veut s'assurer que son épouse n'ait souffert pour un mort-né.
La sage-femme semble s'en rendre compte et, dans un sourire, lui tend le paquet de linge, tout en l'aidant à le tenir correctement, et assure qu'il s'agit d'une fille. Le père laisse son visage se déchirer d'un sourire, le premier de la soirée, et écarte les linges pour voir le bébé, qui semble dormir, les yeux clos, la respiration tranquille. L'infirmière lui dit qu'ils n'ont pas encore vérifier les fonctions non-vitales, mais qu'elle a l'air en parfaite santé, si ce n'est qu'elle n'a encore ouvert les yeux.
Le jeune père garde son sourire, le regard fixant le visage apaisé du poupin. Il est heureux... Il la berce contre lui, et cela l'éveille. L'enfant, pour la première fois, ouvre les yeux. Un regard terriblement clair, qui fait froid dans le dos de l'homme. Oui, en général, à la naissance, les bébés ont les yeux bleus, mais habituellement, ils ne sont pas aussi clairs ! Mais cela ne doit être rien... Juste une petite particularité de sa fille qui n'aura su faire comme tout le monde. Néanmoins, il préfère s'en assurer et rattrape l'infirmière avant qu'elle ne quitte la pièce, pour le lui demander. La sage-femme pâlit légèrement et observe les yeux du nourrisson, avant de le reprendre et de s'excuser, tout en expliquant qu'elle va l'emmener auprès du pédiatre, pour qu'il vérifie.

Les minutes semblent des heures à ce jeune père qui attend la sentence, qui a l'impatience de savoir quelle inquiétude a prise la jeune femme pour qu'elle lui reprenne l'enfant. Lorsqu'elle revient, un quart d'heure plus tard, elle a perdu son sourire et l'entraine près de sa femme, qui tient son bébé contre son sein, le nourrissant en pleurant. Le pédiatre est là également, l'air désolé. Il s'approche de l'homme et lui assure que, même si les premières années seront peut-être un peu plus difficile que prévu, cela ne changera rien au développement de sa fille ; elle n'est pas la première dans ce cas et probablement pas la dernière. Le père se fait pressant, il veut savoir de quoi il retourne.
« Votre fille est née aveugle. »

Les jours passent. Le couple se doit d'emmener l'enfant régulièrement chez le médecin, pour qu'il vérifie le disfonctionnement de ses yeux, et voit si, par hasard, il ne serait pas possible qu'elle voit un jour, peut-être un peu plus tard. Selon lui, ce n'est pas impossible ; il s'est déjà vu que des aveugles-nés retrouve la vue du jour au lendemain. Mais en général, la lumière subite les effraie, ou l'euphorie de la vue retrouvée leur fait oublier de prendre des précautions. La lumière trop forte pouvait brûler la rétine et les empêcher à nouveau de voir. Ainsi donc, on leur fait porter des foulards, des lunettes de soleil dans ces cas, pour qu'ils n'aient pas de changements trop brutaux.
Les deux parents font donc extrêmement attention à leur enfant, tentant de l'éveiller par ses autres sens, et vérifiant régulièrement sa cécité. Mais il advient que la petite ne retrouve pas la vue, et ne la retrouvera jamais. Elle se contente de grandir, à son rythme, de façon complètement différentes des autres. Elle n'a pas de couleur préférée, mais adore le son que fait son doudou, tout doux, quand elle appuie dessus. Elle ne voit pas la couleur des bonbons, mais aime plus que tout le suçoter et sentir le goût du sucre couler dans sa gorge. Elle n'est pas si différente. Elle perçoit juste les choses d'une manière... Difficile à comprendre pour une personne qui a déjà réussi à voir.

Aujourd'hui, c'est son premier jour d'école. Elle a six ans. Elle n'est pas allée en maternelle, mais elle sait son alphabet, et sait reconnaître les lettres en braille. Elle ne sait pas lire, par contre, faut pas pousser. Sa mère la rassure. Elle sera avec des enfants normaux, mais les professeurs sont formés pour savoir s'occuper d'elle, malgré son handicap. Le regard mort de la jeune gamine est dirigé vers le sol, lorsqu'elle répond qu'elle ne veut pas y aller.
Mais déjà, des pas se font entendre auprès d'eux. Une voix douce s'adresse à elle et se présente comme éducatrice spécialisée, qui va s'occuper d'elle pendant les cours que fera sa maîtresse. Noah se presse contre sa mère, en gémissant. Je veux pas y aller... Mais Maman la pousse doucement et lui fait un bisou sur la joue, avant de la laisser à la dame qui lui prend la main.
« Viens, je vais te faire visiter l'école, Noah. Pour que tu aies des repères. »
La petite fille se laisse faire. Elle n'a pas d'animal pour l'aider. Elle a bien une petite canne, mais elle ne l'a pas prise – Maman a assuré qu'elle n'en aurait pas besoin.
Etrangement et contrairement à ce à quoi elle s'était attendue, la matinée se passa bien. Elle apprit, comme tout le monde, mais différemment, avec son alphabet en braille. Elle fut sage, on ne l'embêta pas, et elle ne se perdit pas, prenant peu à peu ses repaires, comptant ses pas. En une semaine, elle pourrait se déplacer dans l'établissement sans réelle difficulté, et pourrait prendre sa canne – et se passer de l'éducatrice spécialisée. Non, le problème vint pendant l'heure de midi.

Elle s'était installée à une table avec l'éducatrice et d'autres enfants, qu'elle entendait parler au point d'en avoir les oreilles qui bourdonnaient. On la servit. La petite fille repère l'assiette avec sa main, prend sa fourchette, et commence à manger, essayant d'être le moins maladroite possible. Sa fourchette pique dans la nourriture, qu'elle porte à ses lèvres. Des spaghetti ! Elle adore les spaghetti ! Mais, contrairement à ce à quoi elle s'était attendu, tout le monde éclate de rire. Elle trouvait ça bizarre, aussi, de n'entendre aucun cliquetis de couverts... Ils avaient tous les yeux rivés sur elle, et riait pour une raison qui lui était inconnue. Jusqu'à ce que l'éducatrice passe la main sur son tee-shirt, pour prendre le spaghetto qui était tombé de la fourchette.
L'enfant rougit de honte alors que les autres se mettent enfin à manger. Mais elle ne touchera plus à son assiette, de peur de recommencer la même chose. Malgré l'éducatrice qui tente de la persuader et de la rassurer. Elle sent tous ces regards, réguliers sur elle, entend ces chuchotements à son sujet. Elle est terriblement mal à l'aise. Je veux rentrer à la maison.

Les jours qui suivent, la mésaventure de la cantine se fait oublier. Dans tous les esprits. Et puis, un beau matin, Noah vient à l'école avec une jolie canne en bois et un foulard noir qui lui bande les yeux pour se perdre sans ses cheveux châtains. Elle ne quittera plus ni l'un, ni l'autre. Elle ne laissera plus personne voir ses yeux, si clairs, ni l'approcher pour se moquer d'elle. Et ainsi, elle pourra aussi se déplacer sans son éducatrice.

Les années passent à leur tour. La jeune enfant se révèle être très intelligente, pas surdouée, mais précoce. Elle saute une classe. Et arrive au collège avec une année d'avance.
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MessageSujet: Re: Noah Messy, Directrice [Validée]   Noah Messy, Directrice [Validée] Icon_minitimeVen 21 Nov - 13:24

Chapitre II : L'adolescence est le temps où il faut choisir entre vivre et mourir.

Le collège... S'il est vrai et bien connu que les enfants sont cruels entre eux, cela n'est pas moins vrai pour les adolescents. Des furies, qui aiment répondre, avoir toujours raison, être le plus fort, et même que les adultes ils y comprennent rien (petit clin d'oeil à Anaëlle Wink ). Quand vous y entrez, dans cette antre à adolescents rebelles, à l'âge de dix ans, encore un peu enfant... Et bah c'est pas la joie. Mais bon, il n'empêche que Noah n'avait demandé de l'aide que pour les premiers jours, le temps de se faire à l'établissement et de pouvoir y prendre ses repères. Parce que, mine de rien, le collège était grand, et quand on ne voyait pas, il était compliqué de s'y déplacer.
Mais cela ne fut pas si difficile qu'on ne pourrait le croire. Noah était déjà une personne au caractère décidé, et, avec sa jolie canne et son foulard, les autres avaient tendance à s'écarter à son passage. Au début, le principal pensa que c'était par compassion, mais il dut remettre cette pensée en doute lorsqu'il advint qu'il se dégageait une telle présence de la demoiselle qu'on pourrait aussi s'écarter par respect plus que par pitié.
Ce charisme ne lui passa pas, et elle n'en avait pas vraiment conscience. Elle était toujours la plus jeune de sa classe et, malgré cela, les travaux en groupes avaient tendance à se faire correctement mais avec une part d'autorité accordée à la jeune fille ; on venait la voir lorsqu'on avait des problèmes, estimant qu'elle était de bons conseils. Pour la première fois, elle avait des amis, avec lesquels elle s'entendait bien, avec lesquels elle riait, avec lesquels elle pouvait vivre sans se soucier de sa cécité. Cette particularité, d'ailleurs, chacun l'avait oubliée – ou presque. Elle était comme eux, une jeune adolescente, un peu mal dans sa peau, un peu en marge des autres, qui cherchait sa place et rêvait monts et merveilles pour l'avenir.

L'avenir est d'ailleurs, d'après ses professeurs, prometteur, la concernant. Les réunions avec les parents couvrent l'adolescente de compliments, sur sa vivacité d'esprit et son comportement exemplaire. Cette attitude ne fait que gêner la jeune fille davantage, la mettant mal à l'aise. Les autres, ils ont du mal, on leur dit de travailler. Elle, elle n'a rien besoin de faire, tout vient tout seul, et elle a de bons résultats. Ce n'est pas juste. Le visage baissé sur le sol, les extrêmités de son bandeau se perdant dans ses cheveux et sur ses épaules, elle ne bouge pas, lors de ces instants, et attend la fin du supplice, avant de sortir, canne en avant pour être sûre de ne rentrer dans personne. Elle veut être comme tout le monde. Avoir du mal à l'école, voir, sortir avec des garçons. Elle a 13 ans, elle est en troisième, et déjà, on lui propose d'entrer en lycée. Trop bon niveau pour passer à côté de cette occasion, elle pourrait aisément passer le brevet et passer en seconde. Ses parents, fiers de leur petite fille acceptent, sans savoir qu'ils marginalisent un peu plus l'adolescente déjà mal dans sa peau.

Néanmoins, son entrée au lycée est prévue pour la semaine prochaine. On assure que tout sera prévu, fait et prêt pour le jour J. En attendant, Noah ne va plus en cours avec les autres, elle doit réviser pour son brevet et se préparer pour sa deuxième rentrée. On lui fait, le dimanche, visiter le lycée, dans ses moindres recoins et, à sa demande, on lui fait faire le tour trois quatre fois, de manière à ce qu'elle puisse avoir les lieux en tête. Le proviseur adjoint veut bien faire en essayant de lui décrire l'établissement, avec des couleurs chatoyantes et des formes douces, sans comprendre que cela ne signifie rien pour elle, qui n'a jamais vu couleurs et formes. Pour elle, ce ne sont que des sensations. Carré, rude contre ses doigts. Rond, qui glisse contre sa paume. Bleu, comme l'eau qui coule sur la peau. Jaune comme la chaleur du soleil contre son visage. Vert comme l'odeur de l'herbe fraîchement coupée. Alors lui dire que les salles de classes sont superbes, avec des panneaux de couleurs, ça ne signifie rien pour l'adolescente. Un tableau à craie ne sentira jamais l'herbe fraîchement coupée, juste la craie ; il lui est donc difficile de concevoir qu'il puisse être vert.
La visite se termine et la demoiselle serre la main rude de l'homme. Ah. Elle le suspecte d'être un homme hypocrite et sévère, rien qu'à la rudesse de sa poigne. Elle se méfiera de lui et de ses bonnes paroles, il doit être de ces personnes qui aiment à punir sans raison. Ceux qui prennent un plaisir particulier à t'humilier, même si tu n'as rien fait. Une personne, ma foi, fort peu fréquentable. Mais qu'importe, Noah n'aura sans doute plus jamais à faire à lui. Donc elle lâche sa main et, serrant ses doigts sur sa canne, avance doucement dans la direction du portail, si sa mémoire est bonne.

Elle sort et s'avance dans la ruelle, tapant du bois sur le sol, écoutant attentivement le vent pour savoir où étaient les passants et comment elle pourrait avancer. Sa mère l'attendait dans la voiture, deux rues plus loin, parce qu'il n'y avait pas de place où se garer plus près. L'adolescente arrive sans encombre à la voiture. Elle vérifie que c'est la bonne, le moteur gronde, la peinture de la carrosserie part un peu, et ouvre la portière pour monter.
« Alors, il est pas beau ton lycée? Je suis sûre que tu vas t'y plaire ma puce. »
Ouais. Peut-être. Ou pas. Ce n'est qu'un lycée après tout, qu'il lui plaise ou pas a peu d'importance. Elle y passera trois années, qu'elle le veuille ou non. Parce que c'est la loi, parce que c'est la seule chose à faire pour avoir un travail plus tard. Elle aurait pu faire quelque chose de plus manuel. Mais Maman ne veut pas, arguant qu'elle ne peut pas gâcher toute cette intelligence qu'elle a en elle. Soit. Pas très contrariante, Noah se plie, et s'attache en sentant la voiture démarrer sous ses pieds.

Seconde. Rien d'extraordinaire, elle passe l'année, et doit choisir sa filière. Maman veut qu'elle aille chez les scientifiques, soi-disant qu'elle trouvera plus facilement du travail. Mais l'adolescente commence à s'affirmer, et, par pur esprit de contradiction, part chez les littéraires. Elle s'est fait des amis, qui, comme tous les autres, ont fini par oublier sa cécité. Elle ne connait leur apparence que par leur autorisation à toucher leur visage, leur cou, parfois le buste pour les plus hardis. Elle sait leur taille au son de leur voix, et la douceur de leur cheveux est associée en plus aux couleurs qu'elle entend. Châtain, comme la douceur de la crème de marrons, et la sensation des cheveux fins d'Aurélie contre ses doigts. Blond comme l'odeur du pain et les cheveux épais et courts de Samuel. Noir comme le pull en laine de Mamie et la douceur de la peau de Mouss. Roux comme l'acidité d'une orange et le toucher agréable des longs cheveux bouclés de Mia.

Première Littéraire. Elle est assise entre Mia et Samuel. Elle écoute attentivement ce que dit le professeur, tout en entendant la plume de ses camarades gratter le papier. Elle, elle tape sur son ordinateur portable, pour prendre des notes ; ce dernier possède une fonction qui lui relira ses cours avec une voix synthétique quand elle le voudra. Le cours finit rapidement et Mia file vers son option, le cours suivant. Son ami et elle ont, en attendant, une heure de libre avant le prochain enseignement. Il lui propose d'aller se poser, sur un banc, vers la cantine ; il n'y a jamais personne là bas, ils y seront tranquilles.
Noah s'installe sur le siège, avec calme, et pose sa canne sur le côté, avant de s'étirer doucement, en baillant discrètement. Elle n'a pas vraiment conscience de ce qu'il se passe. Ils discutent de tout et de rien, et puis... Les mains se frôlent, les silences gênés se multiplient, jusqu'à ce que Samuel ne pose ses lèvres contre les siennes. Ce baiser, son premier, lui laissera un goût de paradis. Rouge comme la saveur de ses lèvres contre les siennes.

Cette relation, avec le jeune homme de deux ans son aîné, durera deux ans. Jusqu'à la fin du bac. Avec lui, elle vivra ses premières disputes, ses premiers doutes – elle ne le connaissait physiquement qu'au toucher, et Mia lui avait assuré que Samuel était un des garçons les plus mignons du lycée – ses premières galipettes, son premier amour. Et ça, c'était vraiment le pied absolu.
Et puis, comme beaucoup de relation à cet âge, ça s'en va, ça revient, et ça se termine dans des pleurs. Les deux ont pleuré. Pourtant, c'est elle qui a préféré en rester là, parce qu'elle tenait à lui mais qu'elle ne l'aimait plus comme avant. Etreinte, consolation, elle sent une dernière fois le goût de ses lèvres et ils se serrent la main, en toute amitié. Noah a seize ans et quelques mois, elle a un bac littéraire avec mention Très Bien en poche, elle veut rentrer dans la faculté de la ville universitaire la plus proche. C'est décidé, elle étudiera l'Histoire, celle des hommes. Et ne reverra probablement plus Samuel.
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MessageSujet: Re: Noah Messy, Directrice [Validée]   Noah Messy, Directrice [Validée] Icon_minitimeVen 21 Nov - 14:14

Chapitre III : Être adulte, c'est être seul.

Jamais elle n'aurait pensé que ce serait aussi... Bordélique. Elle qui aimait l'ordre, la propreté et la discipline, l'arrivée en faculté avait été difficile. Ce n'était pas que l'organisation était mauvaise ; c'était qu'il n'y avait pas d'organisation. Faites votre emploi du temps, vous l'avez dans les tableaux. Ok, et comment ça marche? Et comment on fait quand on ne voit pas? Voilà les petits problèmes posés à la jeune fille à son arrivée dans l'université. Elle avait eu du mal à trouver une personne en année supérieure, qui soit patient et daigne lui expliquer comment ça marche. Le jeune homme, Lucien, pousse le vice jusqu'à bien vouloir faire visiter les lieux à la demoiselle et la guider jusqu'à son amphi, pour assister aux réunions. C'est quelque peu humiliant, pour elle, mais elle doit s'y résigner.
Il est gentil avec elle. Il lui explique tout patiemment, et répète parfois le discours des professeurs quand elle n'a pas eu le temps de le mémoriser, lors des réunions. Il se propose également de lui faire visiter les lieux incontournables de la ville, ce qu'elle accepte avec empressement. Sans se dire que tant de gentillesse pouvait cacher quelque chose.

Elle se laisse entrainer jusque dans un bar, dont les sons qu'elle perçoit lui font froncer les sourcils. Hm? C'était quoi cet endroit? Ca ne sentait pas l'alcool, juste une odeur métallique qui flottait dans l'air... Comme une odeur... Rouge... Oui, une odeur rouge et métallique... L'odeur du sang ! Cette senteur alarme ses sens, la faisant presque paniquer. La jeune fille tente de se retirer en s'excusant auprès de Lucien, mais déjà, elle sent que ce dernier n'est plus aussi sympathique que tout à l'heure.
La dureté du comptoir lui fait mal au dos. Elle est terrorrisée, la petite. Que vont-ils lui faire? La violer? La tuer? Cette odeur de sang... Mais rien de tout cela n'arrive. Lucien passe sa langue dans son cou, d'un geste sensuel qui la rassurerait presque, avant de planter ses crocs dans sa chair. La douleur et la surprise arrachent un cri à l'aveugle. Une main lui ôte son foulard, découvrant ses yeux profondément pâles.
Lucien boit son sang, dans un bruit de sucion abominable. La jeune fille tremble, elle a peur, elle a mal. Puis, elle entend des pas rapides se diriger vers eux. Elle se raidit davantage. Un autre fou, qui voudrait lui boire son sang? Visiblement non. Un gémissement de douleur passe ses lèvres, alors qu'elle sent les crocs de l'homme quitter sa chair de force. La présence, face à elle, semble plus calme. Une fois forte tonne.
« Serais-tu déjà tombé au Level E, pour te comporter de la sorte envers une Dame? »
Level E? Qu'est-ce que...?
« Mademoiselle? Comment vous sentez vous? »
Cette voix, très autoritaire il y a quelques secondes, retentit sur elle comme une caresse. Elle sent sa main glisser son foulard noir dans la sienne. Ses yeux morts fixent l'endroit où elle suspecte le visage d'être, avant d'être à nouveau couverts par cet éternel bandeau. Qui est cet homme? Non, qui sont ces hommes?
« Nous sommes des vampires, ma Dame. Je suis navré qu'un tel événement se soit produit, en général, nous ne traitons pas nos proies si sauvagement. »

Nos proies? Vampires?? Oula... Dans quel délire était-elle tombée? Un truc de fous de jeux de rôles? Non, le réalisme était poussé à l'extrême et là, elle avait vraiment mal... Elle sentait toujours son sang couler de son cou dans son dos. L'homme qui se présentait comme vampire posa ses lèvres contre la plaie puis y passa sa langue. La blessure se referma, lentement.
« Vous voilà guérie, désormais. Permettez moi de vous présenter mes excuses pour le comportement de Lucien ; les Level D ont souvent du mal à refreiner leurs pulsions, lorsque cela fait trop longtemps qu'ils n'ont bu de sang. »
Level D? C'est comme le Level E de toute à l'heure, c'était quoi ce bordel?
« Calmez vous, vos pensées sont toutes embrouillées, cela se voit sur votre visage, et ça me fait mal au coeur. Venez vous asseoir. »

Il lui tend la main, et elle le suit avec autant de calme que possible, s'installant à sa table. L'homme sourit, elle le sait, bien qu'elle ne puisse le voir.
« Je sais que l'existence de vampires est quelque chose d'assez inconcevable pour vous... commença-t-il. »
De longues explications s'en suivirent. La jeune fille de seize ans écoutait le vampire avec attention, retenant ces histoires de Level – c'était un Level B, chargé de surveiller Lucien – de contamination, comme quoi elle ne risquait rien, les pouvoirs – régénération, dans son cas – puis finalement, les présentations. Il disait s'appeler Maximilien de Jilard. La classe B appartenait à l'aristocratie vampirique, dont il faisait partie, fatalement. Vint le moment des séparations. La tête pleine et une promesse de revoir ce charmant vampire d'ici peu au coeur, la jeune demoiselle rentra chez elle.

Les années, encore une fois, se succèdèrent. Seize, dix-sept... Vingt trois ans. Aujourd'hui, elle présente sa thèse d'histoire des religions au jury de la faculté. Elle voit toujours Maximilien régulièrement. Il est toujours poli et sympathique envers elle et avait même tenté de soigner ses yeux avec sa magie – en vain, parce qu'ils n'avaient jamais fonctionnés, et qu'il leur manquait quelque chose qu'il ne pouvait apporter. Grâce à lui, elle sait beaucoup de choses, sur les vampires, et en a même appris beaucoup sur l'Histoire entre eux et les humains, grandissant sa connaissance en histoire. Titulaire d'une licence d'histoire, d'un master de théologie, maintenant, c'est le doctorat, qu'elle vise. Elle a vu son ami juste avant d'entrer. Elle a les mains moites et se sent quelque peu stressée vis à vis de ce qui l'attend.
Mais quand elle ressort, deux heures plus tard, c'est avec une joie difficile à contenir. Elle l'a eu ! Elle est docteur, maintenant, elle est titulaire de son doctorat ! Félicitations de ses parents et de son ami le vampire. Maintenant, c'est une vie toute tracée qui se dresse face à elle. Elle veut devenir professeur.

Encore une fois, le temps passe. Maximilien vient la voir régulièrement. Ils dicutent de tout et de rien, de vampires et d'humains. Il lui apprend, un jour, la mort de Lucien, passé en Level E, qui s'en était pris à des enfants. Ils ont du l'abattre. Un autre, il entre dans son appartement, avec un sourire aux lèvres.
« Noah?
- Oui?
- J'ai une nouvelle offre d'emploi pour toi. Ca devrait t'intéresser. »
La jeune femme se montre. Ici, dans cet appartement qu'elle connait bien, elle vit sans sa canne, mais garde quand même son foulard sur ses yeux. Elle fronce les sourcils et écoute Maximilien lui lire la lettre. Une académie a besoin d'un directeur et d'un professeur, pour gérer une école où se côtoient humains et vampires. Il avait pensé que ça l'intéresserait. Et bien évidemment, ça l'intéresse, la petite. Voilà comment un beau matin, elle devint directrice de cet établissement, qu'elle dirige d'une main de fer dans un gant de velour.


Dernière édition par Noah le Ven 21 Nov - 19:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Noah Messy, Directrice [Validée]   Noah Messy, Directrice [Validée] Icon_minitimeVen 21 Nov - 18:20

Bon, ai lu en diagonale, mais ça m'a l'air très bien ^^

Bienvenue chez nous, et bon directorat ^^
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MessageSujet: Re: Noah Messy, Directrice [Validée]   Noah Messy, Directrice [Validée] Icon_minitimeVen 21 Nov - 18:24

Merci Mam'selle =)
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MessageSujet: Re: Noah Messy, Directrice [Validée]   Noah Messy, Directrice [Validée] Icon_minitime

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